Lutte contre l’endométriose : l’expertise d’une filière de soins spécifique en Bourgogne Franche-Comté

Du 7 au 13 mars, s’est tenue la 18ème semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose. A cette occasion, les CHU de Besançon et de Dijon ont annoncé la création d’EndoBFC, un réseau expert et une filière de soins pour lutter contre l’endométriose dans la région.

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Une femme sur dix est concernée

L’endométriose est une pathologie gynécologique chronique qui se caractérise par la présence de muqueuse utérine en dehors de l’utérus. On estime qu’une femme sur dix en âge de procréer est atteinte d’endométriose : 30 à 40% de ces femmes sont confrontées à des problèmes de fertilité. Même si les conséquences sont différentes de la vestibulodynie, ce sont deux pathologies qui touchent une femme sur dix et qui sont sources de douleurs quotidiennes importantes.

Il faut souvent 8 à 10 ans pour diagnostiquer la maladie, période pendant laquelle elle se développe et s’aggrave. Les douleurs pelviennes sont l’un des symptômes qu’il ne faut pas banaliser. Dans les formes sévères de la maladie, les femmes atteintes d’endométriose peuvent avoir recours à plusieurs procédures chirurgicales au cours de leur vie.

Optimiser la prise en charge des patientes

C’est la vocation première de la filière régionale EndoBFC. A l’initiative des CHU de Besançon et de Dijon et avec la collaboration d’établissements privés et de médecins libéraux, l’objectif est d’optimiser la prise en charge des patientes en organisant leur parcours de soins auprès des différents professionnels et au sein des centre de compétence de la région.

Au-delà, la filière EndoBFC vise à former les professionnels impliqués dans la prise en charge de l’endométriose, à mieux orienter la recherche clinique et fondamentale. La filière a enfin une mission de communication auprès des patientes, des professionnels de santé et des institutions gouvernementales.

Une collaboration exemplaire des deux CHU de la région

L’expertise du CHU de Besançon, dans de nombreux domaines de la recherche médicale, n’est plus à démontrer. C’est également le cas du CHU de Dijon. Les deux structures se sont fortement investies dans la prise en charge de l’endométriose et renforcent leur collaboration.

L’association EndoBFC est présidée par le Professeur Rajeev Ramanah, chef du pôle mère-femme au CHU de Besançon et la vice-présidence assurée par le Docteur Laurence Filipuzzi, PH en chirurgie gynécologie et référente en endométriose au CHU de Dijon.

A Besançon, depuis 2019, les patientes peuvent bénéficier d’un programme de récupération améliorée après chirurgie (ERAS pour Enhanced Recovery After Surgery). L’équipe gynécologique du CHU Jean Minjoz est la deuxième équipe française engagée dans la qualification ERAS. Elle s’implique également dans la recherche, le développement et l’évaluation de traitement innovant de l’endométriose.

A Dijon, le réseau régional de dépistage et de soins de l’endométriose a été mise en place il y a 15 ans. Le CHU dijonnais a été l’un des précurseurs de l’échographie 3D dans le diagnostic et le suivi de cette pathologie.

Des numéros d’appel téléphonique sont mis en place dans les deux CHU pour orienter les patientes et les médecins. Au CHU de Besançon 03 81 21 94 38 et au CHU de Dijon 03 80 29 37 02.

Yves Quemeneur