Les faits remontent à 2017. La fonte des neiges avait entraîné une surcharge hydraulique pour la station d’épuration en plus d’une pompe défaillante. Cela à suffit à déverser plus de 1000 mètres cubes d’eaux usées dans le ruisseau du Bief du Fourg. Le traitement des eaux usées en zone touristique est un réel défi quand on sait que Métabief compte environ 2000 habitants, un chiffre qui peut grimper en période touristique jusqu’à 8000 personnes. Il y avait donc déjà en 2017 une réflexion entamée sur l’adaptation d’une nouvelle station permettant de traiter toutes les eaux usées. La communauté de communes avait à l’époque réagi en urgence pour permettre de corriger le tir avec un investissement de 300 000 € pour la réhabilitation de la station suite à cet accident. 2024 annonce un nouveau départ avec la livraison de la nouvelle station d’épuration au printemps après deux ans de travaux pour un budget de 10 millions d’euros. La conséquence première de cet investissement est une augmentation de 15 % sur la redevance d’assainissement mais également le besoin de générer des recettes supplémentaires pour la communauté de communes.
Comment réparer les pots cassés ?
Un projet ambitieux qui ne résout pas la pollution de 2017, toujours présente dans le ruisseau, phosphore azote et carbone rejetés dans la rivière forme, un trio mortel pour la faune et la flore d’eau douce. Les défenseurs de l’environnement expliquent qu’il faudra des années avant de pouvoir observer de nouveau certaines espèces. Malgré l’incident de 2017 les élus ont du mal à comprendre l’acharnement de la justice. “Il est difficilement entendable de se faire réprimander à cause d’un accident”, glisse un élu de la communauté de communes. « Nous réagissons toujours le plus rapidement possible face aux incidents pouvant impacter notre environnement et nous avons également la volonté de conserver notre faune et notre flore. » La nouvelle station d’épuration a été implantée sur une zone stratégique permettant d’éviter l’impact sur les milieux humides ou agricoles. Le rejet de la future station d’épuration se fera cette fois-ci dans le Doubs après un passage dans une zone de rejet végétalisé. Un développement pour le territoire mais qui ne fait toutefois pas l’unanimité.
