Haut-Doubs. Une quarantaine d’acteurs locaux lancent un pôle territorial de coopération économique

À l’intérieur de ce pôle territorial de coopération économique (PTCE) du Haut-Doubs, associations, entreprises, collectivités et personnes issues de la société civile partagent la même ambition : construire ensemble des projets à impact sur le territoire, pour plus d'attractivité.

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Ils sont une quarantaine d’adhérents à avoir rejoint l’association créée en avril 2024 pour officiellement lancer le pôle territorial de coopération économique (PTCE) du Haut-Doubs. Celui-ci s’étend pour l’instant de Valdahon au plateau de Maîche, en passant par le Val de Morteau. Un secteur volontairement restreint pour l’instant. « On veut faire rayonner les forces locales au service de notre territoire. Trop s’étendre dès le départ n’aurait pas vraiment de sens. Montrons ce que l’on sait faire et ensuite, nous verrons », explique Sébastien Péquignot, gérant de l’entreprise Véranda Rêve, installée dans la zone artisanale d’Étalans.

Parmi les premiers consultés, il est aujourd’hui le président de ce PTCE. « Je crois énormément en notre territoire, quand on mutualise nos forces, on trouve des solutions et des compétences partout. » 

Les forces locales au service du territoire

Trouver des solutions à des problématiques communes. Voilà l’objectif affiché du PTCE, soutenu par plusieurs collectivités publiques. Jeudi 23 janvier, le conseil d’administration s’est réuni afin de préciser les besoins urgents.

Sept commissions ont déterminé deux axes prioritaires, parmi lesquels figurent le réemploi de contenants, le maillage local de petites cuisines, la maîtrise des consommations ou encore la création d’un incubateur d’activités d’économie circulaire. « On fait le constat que plusieurs lieux d’accueil, maison pour personnes âgées, collèges, lycées, écoles… font venir des repas de très loin, alors que nous avons des producteurs sur place. Nous manquons de transformateurs donc on expédie loin pour réimporter ce qui économiquement et écologiquement, n’a pas trop de sens. L’idée du PTCE, c’est de construire des cuisines locales avec un maillage pour pouvoir distribuer des repas partout sur le secteur. En plus c’est totalement en phase avec la loi Égalim, par exemple », poursuit Sébastien Pequignot. « Pour le réemploi des contenants c’est pareil, l’idée est d’avoir un lieu certifié où tous les contenants ressortent prêt à l’emploi pour les producteurs locaux, sans avoir besoin de passer par une commande extérieure. »

Ce PTCE du Haut-Doubs veut aussi apporter des solutions en matière de mobilités, de logements, grâce à toutes les forces vives. « Un particulier peut apporter ses compétences, son expertise ou à l’inverse profiter du réseau pour obtenir des solutions. », assure Sébastien Péquignot. « Ce ne sont pas des solutions uniquement pour le business mais pour un territoire plus efficace ». Avec une réussite déjà portée par l’association : la bourse aux matériaux, organisée sur quatre territoires. « Notre savoir-faire dans ce domaine est déjà reconnu. La ville de Namur (Belgique) nous a par exemple sollicité. Aujourd’hui, nous organisons leur bourse. Le PTCE peut devenir un laboratoire d’idées et réussir dans d’autres domaines. » Les adhérents se retrouveront fin février pour choisir le nom officiel de ce pôle, qui compte aujourd’hui deux salariés. Toute nouvelle force vive est la bienvenue.

M.S