Urbanisme à Besançon, la Ville expérimente !

La clause de « revoyure » prévue dans le projet de rénovation urbaine de Planoise-Brulard entre l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) et la Ville de Besançon a acté la possibilité de construire de nouveaux logements sur le site de Grette-Brulard avant 2030.

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En 2026, un nouveau quartier "vert" aura remplacé les barres des 408 ©YQ
600 à 800 logements

L’objectif est d’inventer un nouvel urbanisme par la création de « technosols » et du « verdissement » du quartier en amont des constructions. Le projet qui était soumis le 8 décembre 2022 au conseil municipal de Besançon prévoit un aménagement urbain sur les friches des 408 et des polygones. Les premières constructions pourraient voir le jour en 2025-2026.

« Technosols » un laboratoire de sols fertiles

Le projet expérimental consiste à créer un nouveau sol issu des matériaux inertes de la démolition des 408, des produits de compostage et de matériaux terreux provenant des déblais. Sur un terrain très compact, ce procédé expérimental devrait permettre d’aérer les sols, les rendant plus fertiles et ouverts à la biodiversité (qui sait…les surmulots pourraient y trouver un lieu de résidence… !). Les tests vont être réalisés sur environ 15 000 m² derrière la maison de quartier.

« Préverdissement »

L’idée consiste à inverser la logique de l’aménagement urbain en renforçant le corridor écologique existant. Avant les premières constructions, le végétal aura pris toute sa place. « Les habitants arriveront dans un environnement naturel déjà créé » a souligné la Maire Anne Vignot. Pour la municipalité, l’opération de « préverdissement » veut instituer un nouveau standard d’habitat faisant une place privilégiée à la nature.

Un objectif de mixité sociale

Si Aurélien Laroppe, adjoint à l’urbanisme ne précise pas les équilibres entre bailleurs privés et publics sur le site, il souligne que 20% des constructions (120 à 160 logements) seront des logements sociaux et 10% des accessions à la propriété pour des ménages modestes.

En matière d’urbanisme, les logements sociaux sont-ils l’alpha et l’omega d’une politique sociale ? A Besançon, les locataires de bailleurs sociaux restent en majorité plus de 15 ans dans leur logement. N’est-ce pas aussi l’échec de « l’ascenseur social » maintenant les publics précaires en dehors de l’activité économique et du travail ? Le principe des logements sociaux devrait être de permettre aux habitants d’en sortir grâce à un travail rémunérateur, et l’achat d’un appartement ou d’une maison…Sortir de l’assistanat par le haut !

Yves Quemeneur