Le samedi 7 septembre dernier, un tragique accident a entraîné la mort d’une personne sur la RN57, au carrefour Vrine du Val d’Usiers. Ce drame ravive des inquiétudes de longue date quant à la sécurité du croisement. En réaction, les locaux ont lancé une pétition afin d’alerter les services de l’État, recueillant plus de 800 signatures. Une solution expéditive a été trouvée mi-octobre : des bandes rugueuses ont été installées au niveau du Relais du Terroir. Le temps des travaux, la route s’est vue limitée à 50 km/h avant de repasser à sa vitesse initiale de 70km/h. Une limitation entassant davantage les véhicules, selon le maire du Val d’Usiers : « pareil pour le radar, les gens ont tendance à accélérer fort juste après, ce n’est pas suffisant », déclare Aurélien Dornier. La difficulté connue des usagers est de s’insérer dans une RN57 très passante, depuis les intersections de Bugny et du Val d’Usiers, dans une zone souvent brumeuse où il est parfois compliqué d’évaluer la vitesse des véhicules.
Attendre des investissements
Alors, dans l’idéal, que faudrait-il mettre en place ? « Le mieux serait d’aménager un rond-point, ainsi que deux double voies. », assure le maire. Suite à l’accident et la pétition dont il est lui-même signataire, l’élu alerte une énième fois l’État : « les bandes rugueuses c’est un bon dispositif, mais ici on a besoin de gros investissements », ajoute-t-il. De son côté, l’État rappelle la responsabilité des conducteurs et le respect du code de la route. Toutefois, des études seraient en cours pour évaluer la mise en place de voies rapides ou de doubles voies sur cinq kilomètres. À son échelle, le Val d’Usiers agit pour sécuriser la zone. Notamment en ce qui concerne l’abribus, situé en plein carrefour, qui n’est pas éclairé. « On regarde pour mettre de l’éclairage, même si ce n’est pas notre boulot. », poursuit Aurélien Dornier. De plus, les communes se disent prêtes à fournir du foncier à l’État si la construction d’un rond-point devait être envisagée. La RN57, ses aménagements et son fort trafic, les riverains s’en plaignent depuis des années. Aurélien Dornier est perplexe : « quand on sait que l’État a de moins en moins d’argent, on perd un peu espoir. »
Le chauffard condamné à quatre ans de prison ferme
Mercredi 6 novembre, Quentin Le Derout, chauffeur de l’audi RS6 responsable de l’accident au carrefour de La Vrine en septembre, comparaissait au tribunal de Besançon. Au cours de l’audience, le procès verbal du gendarme en charge de l’enquête, retrace la scène. Après avoir passé le radar automatique sans être flashé, l’audi RS6, débridée à 700 chevaux et interdite de circuler sur la voie publique, ré-accélère et vient fortement percuter la Dacia où deux personnes sont à bord. Signe de la haute vitesse du premier véhicule, l’arrière de la voiture se soulève au moment du freinage d’urgence, juste avant l’accident. Quelques secondes plus tôt le conducteur de la Dacia, qui n’était pas attaché, avait ralenti sans marquer l’arrêt complet au panneau « Stop ». Ce dernier est mort sur le coup et son passage a été grièvement blessé. À l’issue des délibérations, Quentin Le Derout a écopé d’une peine de quatre ans avec maintien en détention et son permis de conduire a été annulé.
HS. & M.S