Marion Navarro Crédit Photo : RETRO PIXEL

Intégrer le podium quand on est Miss Franche-Comté est plutôt rare : si Lauralyne Demesmay avait déjà réalisé le même parcours en 2018, il faut remonter à 2002 puis 1985 pour voir notre région aussi bien placée.

Comment s’est déroulé le show à Châteauroux ?

Tout est allé tellement vite… avec le stress et l’adrénaline je n’ai rien vu passer ou presque. Mes parents étaient placés juste au-dessus de la caméra centrale, j’étais soulagée parce qu’après un mois, seule, moi qui suis très proche de ma famille, c’était un peu compliqué mais le concours en valait la peine.

Quelques semaines avant le grand soir, vous êtes présentée comme l’une des favorites par l’émission TPMP ou le magazine Voici notamment. Est-ce que ce genre d’annonce change la donne dans la préparation ?

Forcément le moindre petit événement me donne l’impression que je vais gagner. Quand le photographe choisit les Miss pour la Une, quand Cindy Fabre la directrice du concours reste près de toi… On part toute avec cette ambition d’aller au bout, ça faisait 19 ans que j’y croyais.

On sent un peu de regret dans cette phrase…

Non j’ai vraiment adoré mon aventure, donné le maximum et ramené un podium et le prix de l’éloquence, ce n’est pas rien !

Une fois sélectionnée dans le top 5, vous devez répondre à une question sur le féminisme. On a senti du stress, est-ce que ce passage vous a pénalisé ?

Ce n’était pas du stress, j’ai mon propre avis sur la question mais je réfléchissais à ma réponse pour ne pas créer une polémique et justement me discréditer. La ligne entre un avis personnel et partir dans une polémique politique est tellement fine que je ne voulais pas prendre de risque. Je me suis répétée mais en réécoutant mon passage, je trouve que le message est clair. Une Miss se doit d’être apolitique et ce n’était pas le lieu ni le moment.

Concernant le classement, y a-t-il eu une grosse différence entre vous et Miss Guadeloupe ?
Je sais simplement que Miss Guadeloupe est arrivée en tête des votes du public et du jury. C’est plutôt au niveau de l’intérêt porté à un tel concours. Au cours de notre voyage, le président de la région Guadeloupe est venu plusieurs fois nous rencontrer en soutenant toujours sa candidate. Je ne suis même pas sûr que le maire de ma propre commune ait voté pour moi. Ma famille était à fond, beaucoup de personnes ont tout donné pour que j’aille le plus loin mais il y a des choses que l’on ne contrôle pas. C’est aussi pour cette raison que je savoure encore plus ma troisième place et devant moi les deux filles sont devenues mes amies.

Que devient une miss régionale après l’élection nationale ?

Je suis revenue à Baume-les-Dames pour revoir ma famille et passer les fêtes, me reposer un peu. Je suis aussi aller remercier tous les gens qui m’ont soutenu. En terminant troisième j’ai la chance de signer avec l’agence rattachée au comité Miss France, Talent Lab. Pendant toute une année j’ai également des événements à honorer comme très prochainement la manche de Coupe du monde de Cyclo-Cross à Besançon. Il y aura aussi de futurs partenariats avec des marques et entreprises.

Par rapport à vos études, ce concours est un réel tremplin ?
Clairement et il m’a surtout permis de m’ouvrir à d’autres possibilités. J’adore le show, la scène, je vais terminer mes études de Mode mais j’aimerais vraiment retravailler dans le monde audiovisuel à la TV ou à la Radio.

Votre plus beau souvenir de ce parcours ?

Avoir pu prouver qu’à 19 ans j’ai réussi à devenir une Miss et montrer à la France entière qui j’étais.