2 Milliards d’euros engagés au niveau national
Mesures départementales et simples sont les principaux atouts du « fonds vert ». Dans le Doubs, le Préfet a le pouvoir d’engager 9 millions d’euros en 2023 sur trois axes : la performance environnementale (rénovation énergétique des bâtiments communaux, renouvellement de l’éclairage public…), l’adaptation des territoires au changement climatique et l’amélioration du cadre de vie. L’effet de levier à hauteur de 30% des investissements va permettre d’accélérer les projets identifiés par les contrats locaux de relance de la transition écologique (CRTE).
Toutes les communes et communautés de communes sont éligibles au fonds vert
Jean- François Colombet a précisé toutefois que les communes de < de 10 000 habitants sont prioritaires dans le déblocage des fonds.
Jean-Claude Grenier représentait l’association des Maires du Doubs lors de la présentation du fonds vert à la Préfecture du Doubs le 3 février. Celui qui est aussi Maire du Grosbois (300 habitants) et Président de la communauté de communes de Loue-Lison (72 communes et 25 000 habitants) est particulièrement concerné par ces financements de proximité. La communauté qu’il préside compte 1 200 points lumineux à passer en éclairage Led. Sur sa commune du Grosbois, la facture énergétique dépasse 5% d’un budget communal de 250 000€.
Qui dit rénovation énergétique des bâtiments communaux, dit réduction de la facture d’électricité ou de gaz, réduction des dépenses de fonctionnement et un nouvel effet de levier pour d’autres investissements.
Préserver tous les territoires, ruraux et urbains
Le fonds vert vise également à préserver les territoires contre les inondations et les incendies de forêt dont les conséquences sont dramatiques.
Les zones urbaines ne sont pas pour autant délaissées. A titre d’exemple, la Ville de Besançon va bénéficier de subventions à hauteur de 30% dans la lutte contre les îlots de chaleur, en particulier dans la revégétalisation de la place de la révolution.
Pour le Préfet du Doubs, « un dispositif très agile sur lequel j’ai la main ». « Il arrive au bon moment pour éviter la frilosité des élus à engager des investissements » souligne Jean-Claude Grenier.
Yves Quemeneur
Le point de vue de Yves Quemeneur
Il ne s’agit pas d’un « machin » de plus dans la jungle technocratique de l’Etat. Le Préfet de chaque département a la main sur les investissements à financer au titre du fonds vert. A écouter bon nombre d’élus locaux du département du Doubs, Jean-François Colombet est l’homme de la situation. Il est « cash » agile et réactif. Ce n’est pas si courant dans le monde de la Préfectorale pour le souligner.