Anne Vignot a publié un communiqué ce 6 juillet sur ce que certaines maires ont qualifié de « thérapie de groupe ».
« Les annonces et les débats sont pas été à la hauteur du déchaînement de colère et de violences qua traversé notre pays ». Tout en affirmant que « rien ne justifie les violences », la Maire de Besançon considère que « la réponse ne peut pas être uniquement sécuritaire ».
« Le retour au calme est une nécessité mais si on le veut durable, il est nécessaire de faire un travail d’analyse sur ce qui a conduit à cette explosion de violences » poursuit Anne Vignot. Elle parle de l’élément déclencheur « un adolescent de 17 ans tué par un policier dans l’exercice de ses fonctions. Comment a-t-on pu en arriver là ? »
La Maire de Besançon « refuse les analyses simplistes et binaires qui privent de se poser les vraies questions… »
« Les inégalités entre les territoires se creusent » argumente Anne Vignot, renvoyant « à la construction depuis des années d’une ségrégation spatiale, la différenciation entre les quartiers mais aussi une ruralité qui se sent abandonnée ».
Pourtant, la Maire joue aussi avec les analyses binaires en évoquant « Quels moyens sont mis en face de la dégradation du pouvoir d’achat, de la précarité qui touche de plus en plus de familles, en particulier en situation monoparentale, de la crise du logement et de l’accès aux droits »…puisque « rien ne justifie les violences » !
Face à ce constat « les actions sur le terrain ne peuvent être efficaces sans un engagement de tous les acteurs ». La Maire invite tous les acteurs associatifs de Besançon ce vendredi 7 juillet pour « une rencontre à huis clos préfigurant notre plan d’actions pour la jeunesse et la parentalité…J’attends de l’Etat qu’il nous accompagne…en reconnaissant le manque criant d’égalité pour nombre de citoyens ».