Baisse de la consommation de l’eau en bouteille
En 2001, 65% des Français consommaient de l’eau en bouteille au quotidien. Bien que la tendance se soit inversée dès 2006, 47% continuaient de consommer de l’eau en bouteille (eau de source ou eau minérale) en 2022.
La Ville de Besançon, puis Grand Besançon Métropole s’est engagée dans une démarche de valorisation de la ressource en eau. En amont, en améliorant encore la qualité de l’eau du robinet. Les contrôles très stricts garantissent une eau d’excellente qualité. En aval, en incitant les habitants de Grand Besançon à modifier leurs habitudes de consommation d’eau de boisson. C’est dans ce cadre qu’a été lancée en 2006 la marque « La Bisontine », une stratégie marketing symbolisant l’eau distribuée par la Régie intercommunale de l’agglomération.
80% des habitants consomment « La Bisontine »
Pourtant, la population en précarité n’adhèrent pas suffisamment à « cette eau bonne, saine, contrôlée, traitée et au goût proche des eaux en bouteille » souligne Christophe Lime, vice-président de GBM en charge de l’eau et l’assainissement. Il reste des a priori s’agissant en particulier de l’eau pour le biberon des bébés.
Une carafe « La Bisontine » distribuée gratuitement
C’est l’accord trouvé entre GBM et le Centre d’Action Sociale de Besançon (CCAS) qui a été présenté le 24 avril au siège du CCAS. Les bénéficiaires des portages de repas à domicile et les pensionnaires des résidences autonomie de la Ville, vont recevoir gratuitement une carafe. C’est aussi une façon d’inciter les personnes âgées à boire plus régulièrement de l’eau.
« La Bisontine » au service du pouvoir d’achat
GBM estime à 400€/an l’économie réalisée pour une famille de quatre personnes qui consomme l’eau du robinet à la place des eaux en bouteille. Christophe Lime n’oublie pas les plus précaires « nous allons proposer au conseil communautaire l’instauration d’une tarification sociale de l’eau ».
L’humeur
La haute qualité sanitaire et gustative de l’eau du robinet est indéniable sur le territoire de Grand Besançon. Pour autant, réduire l’achat et la consommation des eaux en bouteille (source et minérale) peut avoir un coût social élevé. 8 000 emplois directs en France d’après la maison des Eaux Minérales Naturelle, non délocalisables, participent au dynamisme économique dans des régions rurales, dont c’est parfois la seule activité. À titre d’exemple, la source Perrier à Vergèze (Gard) emploie plus de 1 000 salariés dans une commune qui compte 3 700 habitants.