Besançon. Quand l’impôt sur le revenu passe dans les intérêts de la dette !

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Pour paraphraser Shakespeare dans Hamlet « il y a quelque chose de pourri au royaume de France » ! Alors que la recette de l’impôt sur le revenu représente 82 MD€ et que les intérêts payés par l’Etat dépassent 50 milliards, le consentement à l’impôt a atteint une limite dangereuse pour l’unité du pays.

« La France est en faillite » disait François Fillon en 2007. Le Premier Ministre de Nicolas Sarkozy avait utilisé cette image pour marquer les esprits et imposer des réformes structurelles. Pourtant, les déficits ont continué à se creuser, sans préjudice de l’orientation politique. Raymond Barre, Jacques Chirac, Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Michel Rocard, Edith Cresson, Pierre Bérégovoy, Edouard Balladur, Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin, François Fillon, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Edouard Philippe, Jean Castex, Elizabeth Borne, Gabriel Attal et maintenant Michel Barnier…tous annonçait un équilibre budgétaire et la réduction de la dette. Certains d’entre eux ne craignent pas aujourd’hui de donner des leçons de bonne gestion ! Il y a en France 67 millions de « paniers percés ».

Ces derniers jours, l’agence de notation Fitch a placé la note de la France « sous perspective négative ». A ce rythme, le poids des intérêts de la dette pourrait atteindre 125 milliards d’euros à l’horizon 2031.

Le volet « recettes » du budget 2025 est débattu en commission depuis quelques jours. Pour le Haut Conseil des finances publiques, l’effort n’est pas à la hauteur : 70% en hausses d’impôts pour seulement 30% de baisses de dépenses. A l’issue des travaux en commission, il y a fort à parier que le poids de la fiscalité sera encore plus lourd pour financer encore plus de dépenses publiques !

Le déficit est un mal français y compris au niveau local

La semaine dernière, c’était « la fête de la Pive » à Granvelle. La monnaie locale peine à trouver sa place depuis 7 ans. Jean-Philippe Allenbach, toujours à l’affût du gaspillage public, estime à « 330 000€ le montant total des subventions versées par la Mairie de Besançon et la Région à cette association, subvention qui aurait même atteint 105 000 € pour la seule année 2023 ». Et le président du Mouvement Franche-Comté d’ajouter « la situation nette de l’association fin 2023 est devenue négative à – 6 382€ ! Une entreprise privée serait contrainte au dépôt de bilan ». L’association, malgré une réussite commerciale plus que mitigée et une situation financière très dégradée, consacre quand même plus de 68 000 € aux rémunérations (hors charges).

L’exemple de l’accumulation des pertes financières de la Pive démontre que la réduction de la dépense publique est un vœu pieux. La Ville de Besançon pourrait utilement s’interroger sur la pertinence des subventions versées aux quelques 3 400 associations locales. Dans la grande majorité des cas, l’argent public est bien géré et les associations remplissent un rôle de service public certain. D’autres ont parfois une comptabilité opaque, voire une utilité hypothétique…sauf au moment des élections !