Rubrique. Comme un Lundi : Tête Haute

256

C’est déjà Noël m’a dit ma voisine en balayant devant sa porte les feuilles d’automne de l’été indien. Je sais, elle est un peu longue ma phrase, mais j’essaye de planter un peu de poésie dans la terre aride de ce monde de brutes.

Ce monde où la bêtise prend si souvent la place de la sensibilité et du bon sens, ou la froideur des sentiments n’aide pas à inverser le réchauffement climatique. On se les gèle façon Brazil… Ce sont peut-être les raisons de l’impatience qui nous chatouille chaque année de voir revenir les décorations et les grands sapins plus rois des forêts, mais dieux de nos places publiques, mais si c’est une façon de relever la tête… alors !

Noël, c’est dans 7 semaines, mais c’est déjà dans toutes les têtes de gondoles et dans celle de ma voisine : « Je viens de voir passer le Père Noël et ses rennes dans le ciel de France c’était beau », elle m’a dit. Comme je ne suis pas un garçon contrariant, je ne lui ai pas brisé son rêve, je n’ai pas dit qu’il s’agissait des satellites d’Elon Musk qui tournent en bande organisée au-dessus de nos ciboulots tous les jours, que l’ami de Trump utilise ses milliards pour que l’homme à la crinière citrouille redevienne Président et qu’à ce moment-là, les démocraties du monde sentiraient le sapin et la soupe à la grimace.

J’ai lu d’ailleurs que l’idée que « la démocratie ne serait plus adaptée à notre temps » faisait son chemin dans les caboches (jeu de mots) des citoyens français et cela m’a donné mal au crâne. Vivement que Noël vienne mettre un peu de joie et de chaleur dans tout ça. Goldman pourrait même en faire une chanson.