
Certaines fêtes chrétiennes tirent leur origine de l’Antiquité
Avant de célébrer les Rois mages, on fêtait les Saturnales dans l’Antiquité. A cette occasion, maîtres et esclaves partageaient le même repas. Dans un gâteau rond et doré évoquant le soleil, on plaçait une fève. Celui qui avait la fève devenait « le prince des Saturnales » et devenait le roi d’un jour, qu’il soit maître ou esclave…une journée qui abolissait les barrières sociales !
Le choix de la fève n’était pas le fruit du hasard. Ce haricot blanc est l’un des premiers à pousser en hiver. C’est une graine symbole de fertilité.
La galette des rois faillit disparaître en 1792. L’Epiphanie devient alors Fête de la liberté. Rebaptisée « galette de la liberté » elle ne contient pas de fève. Les révolutionnaires vont aller jusqu’à dénoncer les pâtissiers qui vendent des galettes le jour de l’Epiphanie…Mais nous sommes en 1794, la Révolution a d’autres choses plus importantes à régler que de passer les boulangers au fil du « rasoir national ».
Toutefois, comme le soulignait justement Rémi Bastille, le Préfet du Doubs, Il a fallu quelques décennies au XXe siècle pour retrouver la « galette des rois » dans les salons de la République.
30 millions de galettes vendues en France

Si la galette traditionnelle à la frangipane est la plus consommée, des particularismes régionaux ont la vie dure. C’est le cas notamment dans le Doubs. A base de pâte à choux aromatisée à la fleur d’oranger, la galette bisontine ou « galette comtoise » reste la préférée des francs-comtois.
A la préfecture du Doubs ce 28 janvier, les boulangers avaient réalisé les deux recettes.
L’Épiphanie, l’occasion de célébrer la profession de boulanger
» La filière professionnelle compte 33 000 boulangeries, essentiellement artisanales qui emploient 184 000 collaborateurs. Métier au savoir-faire exceptionnel, fleuron de la gastronomie française, il se consomme 32 millions de baguettes par jour, une identité forte des territoires » a tenu à rappeler Rémi Bastille. Les boulangers sont l’un des piliers de l’artisanat qui compte 13 000 artisans passionnés dans le Doubs.
Un métier de passion
Mais un métier qui peine à recruter et qui est suspendu aux prochaines décisions du gouvernement concernant l’apprentissage. Si le Préfet a bien rassuré les boulangers quant au jour obligatoire de fermeture dans la semaine, s’il semble plutôt optimiste sur le maintien des aides à l’apprentissage pour l’artisanat, il a réaffirmé à la profession son utilité sociale.
Quand le boulanger ferme boutique dans un village, c’est toute la vie d’un territoire qui disparaît avec lui. A l’heure d’Internet, le boulanger demeure le meilleur réseau social. Il faut le préserver.