Besançon. Saison #2 de l’opération Cités éducatives

Le 28 janvier 2025, la Ville de Besançon, le Rectorat et l’État ont signé une nouvelle convention pour une période de deux ans renouvelant le label « Cités éducatives ».

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Signature Convention
Rémi Bastille Préfet du Doubs, Anne Vignot Maire de Besançon et Samuel Rouzet Inspecteur d'Académie, ont signé le renouvellement pour deux ans de la convention "Cité éducative" ©YQ

Un label d’excellence

Le dispositif des Cités éducatives initié en 2020 par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) vise à intensifier les prises en charge éducatives des enfants et des jeunes de 0 à 25 ans, avant, pendant et après le cadre scolaire. Il s’agit de fédérer tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire dans les territoires qui en ont le plus besoin. Les Cités éducatives se concentrent dans les quartiers prioritaires de la ville. Elles permettent de mieux coordonner les dispositifs existants en lien avec les parents, les écoles, collèges, lycées, les services de l’État, les collectivités, associations et les habitants. Pour le Préfet Rémi Bastille, « ce n’est pas un dispositif de plus mais des innovations pour aller plus loin ».

Collège des Clairs-Soleils, un choix opportun

Dans son allocution, Anne Vignot Maire de Besançon a souligné que la convention « Cités éducatives » concernait désormais l’ensemble des quartiers prioritaires de la Ville (QPV) : Planoise, Clairs-Soleils, Montrapon, Palente-Orchamps, Battant et Hauts de Saint Claude.

« C’est un engagement fort et une démarche collective…une coordination de toutes les forces vives…pour le bien-être et le bien-devenir des enfants de notre territoire… »

Le but est de pallier les inégalités scolaires et améliorer l’égalité des chances. « Renforcer l’éducation et l’accompagnement social dès l’enfance, c’est aussi soutenir les quartiers prioritaires affectés par les violences » a insisté Anne Vignot.

Assurer la continuité éducative

« Il ne faut pas opposer le temps de l’enfant au temps de l’élève » a ajouté Samuel Rouzet Inspecteur d’Académie du Doubs représentant la Rectrice Nathalie Albert-Moretti.

En ouvrant écoles et collèges, c’est un moyen de faire venir les parents hors du temps scolaire pour développer le soutien à la parentalité.

Lutter contre l’absentéisme scolaire…un discours plus que des actes !

La convention souhaite initier des outils de prévention portés par tous les acteurs du territoire et consolider le travail des médiateurs scolaires à Planoise. L’ambition est forte mais les actions bien faibles. C’est dès la première absence injustifiée que les parents devraient être convoqués…et non invités à expliquer les absences de leurs enfants.

Conforter le rôle de l’école

« L’école doit être attractive et rayonnante sur son environnement ». Le but est de faciliter la première scolarisation en maternelle en accompagnant parents et enfants. Un autre objectif est de faciliter les zones de fragilités lors des passages des cycles (maternelle/élémentaire, élémentaire/collège et collège/lycée).

Ouvrir le champ des possibles

L’enjeu majeur de la « Cité éducative » est d’aider les enfants à trouver les clés de leur émancipation, en multipliant les opportunités d’ouverture et de mobilité sur le monde extérieur. C’est en particulier s’assurer que chaque enfant ait accès aux parcours culturels et sportifs au cours de sa scolarité, faciliter l’accès à l’extérieur du quartier en inscrivant chaque élève à des classes de découverte et développer les actions citoyennes pour les plus jeunes.

Affirmer une ambition forte pour les QPV

« L’éducation est au cœur de la politique de la Ville portée par l’État » a conclu Rémi Bastille. Le Préfet du Doubs, tout en notant l’affaiblissement des cadres sociaux, souhaite contribuer à faire tomber les barrières entre les différents dispositifs existants pour plus d’efficacité.

« Les familles sont demandeuses, toutes désirent la réussite scolaire de leurs enfants. Toutes souhaitent leur émancipation et leur réussite professionnelle ». Dans les propos de la Maire de Besançon, on notait toutefois aucune référence au travail et aux efforts indispensables des enfants et des parents. Les propos évoquaient l’importance des droits, bien peu les devoirs.

Yves Quemeneur