« Ça tape toujours autant. C’est dramatique de ne plus en parler car il y a toujours autant de morts, de bombardements ». Le message de Michelle Jankow est clair. L’association Volia Ukraine, dont elle est présidente, continue d’organiser des événements et de travailler d’arrache-pied pour apporter de l’aide aux populations sur place, trois ans après le début de la guerre. « Même s’il y avait un traité de paix, on continuera d’aider. Tout est détruit ».
Les bénévoles peuvent compter sur la solidarité du Haut-Doubs. L’association est ouverte tous les jeudis et les dons affluent toujours autant : vêtements, couvertures, nourritures, draps (blancs pour les hôpitaux et colorés pour les civils). « On travaille plein pot, non stop, ça n’arrête pas d’arriver », sourit la présidente. Les réfugiés ukrainiens proposent également leur aide. Cette générosité permet d’envoyer jusqu’à trois semi-remorques par an.
Du matériel donné par le centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté
Un convoi est parti fin janvier. Bien arrivé, les dons commencent à être distribués. Un autre semi-remorque devrait faire de même d’ici la mi-mars, une régularité exceptionnelle mais nécessaire. « Les hôpitaux de Pontarlier et de Mouthe nous ont donné beaucoup de matériel : lits, tables de consultation, fauteuils. Ça prend tout de suite de la place », se réjouit Michelle Jankow. Certaines écoles se mobilisent également, c’est le cas par exemple de Saint-Joseph à Pontarlier qui avant Noël, a récolté des produits d’hygiène et de la nourriture. « La paroisse de Frasne va réaliser des collectes, organiser des événements et partager les recettes avec nous ». Des petites communes alentours participent en votant des subventions de 150 à 200€. Les besoins sont encore nombreux : couches, nourriture pour bébés, linge de toilette ou encore survêtements pour les soldats blessés.