Besançon. SOS Amitié Besançon est à la recherche d’écoutants bénévoles pour tenir ses lignes

Présente à Besançon depuis 1973, l’antenne régionale de SOS Amitié offre une écoute bienveillante à celles et ceux en détresse psychologique. En manque d’écoutants, l’association lance un appel au bénévolat.  

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Photo de Hippolyte Sanseigne

Reconnue d’utilité publique, SOS Amitié assure une écoute bienveillante et confidentielle (accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) par téléphone et messagerie, depuis sa création en 1960. La santé mentale, grande cause nationale en 2025, préoccupent de plus en plus. À l’échelle nationale, SOS amitié reçoit un appel toutes les neuf secondes, soit plus de 3,7 millions en 2024. Un chiffre en constante augmentation depuis la crise sanitaire, quand les bénévoles ne peuvent répondre qu’à un appel sur six. Face à des lignes saturées, le besoin de nouveaux membres est criant, notamment à Besançon où l’antenne est active depuis plus de 50 ans : « mettre des mots sur les maux, c’est une vraie force pour s’en sortir », affirme Agnès Lafond, présidente de l’association bisontine et écoutante depuis 20 ans.


« Il faudrait que l’on soit au moins 40 »

L’antenne de Besançon compte 28 écoutants : « Il faudrait que l’on soit au moins 40 », précise Bernard Ruelle, écoutant à Besançon. Les bénévoles assurent entre 16 et 20 heures d’écoute par mois, y compris la nuit. Une activité pouvant s’avérer éprouvante psychologiquement : « oui, cela peut être usant mentalement mais on se sent réellement utile. Humainement, c’est très enrichissant », souligne la présidente. L’écoute est garantie dans l’anonymat le plus total : « nous sommes là pour écouter les gens, les comprendre. On ne donne jamais de conseil, mais on les pousse à trouver les solutions par eux-mêmes ». Lorsqu’un écoutant est recruté, il doit passer une formation de quatre mois : 70 h de cours théoriques et 70 h de pratique aux côtés d’un écoutant expérimenté. De plus, les bénévoles sont suivis psychologiquement : « une fois par mois, nous nous réunissons en groupe avec un psychologue, pour échanger sur ce que l’on a vécu et entendu », précise la présidente.

« Depuis 12 ans, nos aides ont été divisées par six »

Malgré les subventions de la région et de la ville de Besançon, leurs moyens se réduisent de plus en plus : « depuis 12 ans, nos aides ont été divisées par six », confie Bernard Ruelle. Récemment, bien que la santé mentale soit nommée grande cause nationale en 2025, la fédération SOS Amitié a vu ses financements diminuer pour les trois prochaines années. Pour tenter de compenser, l’antenne de Besançon fait appel aux dons et organise aussi deux foires aux livres chaque année.

Vous pouvez postulez à cette adresse : recrutement@besancon.sosamitie.org