Un sport engagé, une communauté soudée, un esprit libre, c’est l’univers du roller derby bisontin. Fondé en 2011 par quelques passionnés inspirés par le film Bliss, le club de roller derby de Besançon est aujourd’hui le seul à pratiquer ce sport. Ce qui a commencé sur des parkings entre amies est devenu une structure solide, avec 55 licenciés, trois équipes de niveaux différents, et une organisation entièrement portée par ses membres.
Un sport explosif et stratégique
Le roller derby, ce n’est pas juste du roller. C’est un sport d’équipe exigeant qui se joue sur des quads (rollers à quatre roues), sur une piste ovale, dans des matchs intenses de deux mi-temps de 30 minutes. À chaque » jam » (séquence de deux minutes maximum), une joueuse par équipe (la jammeuse) tente de dépasser les adversaires pour marquer des points, pendant que ses coéquipières bloquent ou ouvrent la voie.
» C’est un sport de contact et de stratégie « , raconte Suzie Jacob, joueuse de N2. » On y travaille à la fois l’endurance, l’agilité sur les patins, la prise de vitesse, la prise d’impact qu’on reçoit, car il ne faut pas se blesser, et a impacter les autres. « Le respect, justement, est une valeur centrale du roller derby. » On a une grande partie sport, mais c’est aussi du militantisme et de l’inclusion. Il n’y a aucune tolérance sur les discriminations. «
Un engagement féministe et inclusif
Au-delà du sport, c’est un véritable projet social que porte le club bisontin. » C’est majoritairement féminin, 90% sont des femmes. L’idée c’est de se réapproprier son corps, le sport et notre place sur le terrain. «
Deux hommes seulement sont licenciés au club, et tout est fait pour maintenir le bien être. » Si on est amené à jouer contre une équipe mixte avec des hommes, et que l’une d’entre nous ne se sent pas à l’aise avec ça, c’est important pour nous de pouvoir refuser le match « , déclare Suzie.
Une » grosse fierté » sur les championnats
La saison 2024-2025 a été particulièrement riche, les juniors ( – de 18 ans) se sont démarqués aux Championnats de France junior, dont une jeune qui partira représenter la France à la Coupe du Monde junior à Brisbane. Les freshs (joueuses de moins d’un an de pratique) ont été bien placées, elles ont décroché la troisième place.
La troisième édition du Luna Track
La » cerise sur le casque « , c’est l’événement Luna Track, organisé les 14 et 15 juin pour la troisième année. L’évènement se veut festif pour marquer la fin de la saison, et permet au Voodoo Vixens de jouer contre d’autres clubs en France. » Comme on a d’autres évènements derby ce week-end là les équipes ne seront pas forcément au complet donc il y aura des équipes avec des joueuses de plusieurs clubs différents. «
En parallèle, le club propose deux séances d’initiation en juin, et des essais tout le mois de septembre (avec prêt de matériel) pour attirer de nouvelles recrues. Un boot camp est également organisé en décembre pour les freshs, avec un stage intensif pour apprendre les bases et pouvoir entrer rapidement dans le jeu.