Pontarlier. Béatrice Gaulard : « il est temps que Pontarlier prenne de la hauteur »

À bientôt 60 ans, Béatrice Gaulard se prépare aux élections municipales 2026. Installée professionnellement à Dijon depuis 13 ans, la pontissalienne se dit « prête à prendre ses dispositions » pour revenir et « impulser un nouveau départ pour la ville ». À ses côtés, on retrouve notamment l’ambitieux Régis Marceau.

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Béatrice Gaulard
Béatrice Gaulard. Photo DR

Lorsqu’on évoque sa candidature aux élections municipales de Pontarlier en 2026, Béatrice Gaulard sourit et tente une boutade. « Il y en a qui pense aux présidentielles en se rasant le matin, moi c’est un peu différent ». Son projet lui, n’a rien d’une blague et se fera sans étiquette politique. Pontissalienne « depuis toujours », la directrice générale de la société Habellis, basée à Dijon et spécialisée dans le logement social « pour les salariés », compte bien s’appuyer sur son parcours pour convaincre les pontissaliens. Celui-ci répond d’emblée à une problématique majeure sur la ville : l’habitat. « Notre entreprise faire partie du groupe Action Logement, nous construisons près de 500 logements par an et nous en représentons 19 000 sur la Bourgogne avec près de 210 salariés. En 13 ans à Dijon, j’ai prouvé des choses, avec notamment deux fusions. Je sais ce qu’est le dialogue et emmener des équipes dans un projet. »


Si Béatrice Gaulard insiste en parallèle sur son attachement local et sa connaissance de la vie pontissalienne, le monde politique ne lui est pas non plus étranger. Élue aux côtés de Patrick Genre en 2002 avant de repartir sur sa liste à plusieurs reprises jusqu’en 2014, l’intéressée coupe rapidement : « je n’ai jamais eu de poste à responsabilité et j’ai accepté de compléter les listes de Patrick Genre quand c’était plus difficile. Trouver 33 noms n’est jamais simple. J’ai joué le jeu et comme j’ai eu l’occasion de lui dire, je crois qu’au fil du temps nous avons un peu subi les choses, il y a eu de l’inertie et il faut aujourd’hui une alternance, à commencer par de nouveaux noms ».

L’analyse n’est pas tendre, cible les autres candidatures annoncées, même si Béatrice Gaulard s’applique à préciser sa position : « je serai toujours honnête, je ne me présente pas pour battre des adversaires mais pour proposer autre chose ». Usant d’une métaphore sur l’altitude de Pontarlier, « la ville la plus haute du département », la candidate cherche à construire un projet pour redonner à la commune un rôle central. « Le Haut-Doubs et la CCGP sont les rares secteurs dynamiques à tous les niveaux dans la Région. Pontarlier en est la capitale et pourtant, elle a perdu des habitants depuis 2010. Il y a des choses qui l’explique : quand on met 10 ans à sortir un projet de centre aquatique tout en finançant encore la piscine de Malbuisson, pour moi c’est un symbole. Il est temps que Pontarlier prenne de la hauteur et redevienne un moteur. »

 » Avec Régis Marceau, nous sommes complémentaires « 

Cette alternance annoncée se fera toutefois avec le soutien d’un nom bien connu : Régis Marceau. L’ancien maire de Doubs entre 2008 et 2020, un temps encarté à l’UMP puis chez Les Républicains (LR) apporte « une complémentarité » à la candidate. « On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire depuis plusieurs mois. Régis Marceau a fait de belles choses par le passé, c’est une conjonction d’intérêts qui nous réunis aujourd’hui. »

 À bientôt 60 ans Béatrice Gaulard se dit prête à « prendre les dispositions nécessaires » si elle venait à être élue. Le chemin est encore long. En 2003, Laurent Fabius pensait à l’élection présidentielle en se rasant le matin. Pour Nicolas Sarkozy, ce n’était pas simplement quand il se rasait. Le premier n’est jamais allé au bout de son idée. Le second a remporté les élections, métamorphosant au passage la droite française. De qui Béatrice Gaulard s’inspire-t-elle ? L’avenir le dira.