Besançon. L’AFTC met en lumière le handicap cognitif

L’Association des familles de traumatisés crâniens et cérébro-lésés (AFTC) est essentielle pour les adultes touchés par des troubles cognitifs. Elle accompagne chaque année entre 800 et 1000 familles et coordonne une aide médicale, paramédicale et sociale afin de simplifier la vie de ses bénéficiaires.

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Jean Lièvremont, trésorier de l'AFTC et Carine Menigoz, directrice
Jean Lièvremont, trésorier de l'AFTC et Carine Menigoz, directrice depuis cinq ans.

« Si vous ne connaissez pas l’association, en un sens, tant mieux. Cela signifie que vous n’avez probablement jamais eu besoin de nos services », résume Carine Menigoz, directrice de l’Association des familles de traumatisés crâniens et cérébro-lésés (AFTC) à Besançon depuis cinq ans.


L’organisme est pourtant essentiel pour des milliers de personnes chaque année, issues de tous milieux sociaux. En Bourgogne Franche-Comté, entre 800 et 1000 bénéficiaires bénéficient d’un accompagnement de l’AFTC. « Nous portons des dispositifs médico-sociaux, établissements et services pour des adultes ayant des troubles cognitifs. Cela peut concerner la mémoire, la parole, la compréhension, une perte de repères dans l’espace ou dans le temps. Les personnes que l’on rencontre ont une problématique cérébrale que l’on dit « acquise ». Elles ne sont pas nées avec mais ont subi un traumatisme ayant bouleversé leur vie », poursuit la directrice.

Dans le Doubs, l’AFTC compte 45 salariés et le siège social, situé rue de Montrapon. Dans son accompagnement, l’association observe une féminisation et un rajeunissement du public. Victimes d’AVC, troubles de neurodéveloppement, TDAH, dyslexie, le panel d’adultes épaulés est varié. « Notre accompagnement peut permettre de lutter contre l’isolement ou se maintenir dans l’emploi, obtenir une réinsertion professionnelle, etc. Nous comptons une centaine de collaborateurs et certains de nos services sont ouverts à partir de 16 ans. À l’inverse, l’AFTC ne prend pas en charge les maladies neuro-évolutives type Alzheimer », ajoute Carine Menigoz.

Un festival le 20 juin avant un colloque le 14 octobre

Le 20 juin, l’AFTC a programmé son festival réunissant les professionnels, salariés et familles des personnes accompagnées pour une grande fête sur le thème des super-héros. « L’idée c’est de réaliser un projet ensemble et le présenter le jour J. C’est l’occasion de passer du bon temps. » Le rendez-vous privé, précède un autre rendez-vous public, dans quelques mois. Un colloque pour expliquer au grand public ce que sont les troubles cognitifs est prévu le 14 octobre. Ce prochain rendez-vous nommé « le handicap visible, comprendre et agir face aux troubles cognitifs » est organisé à la commanderie de Dole.

M.S