Comment avez-vous appris la proposition de Laurent Croizier (Modem) de supprimer l’aire des gens du voyage de la Malcombe ?
Le conseil municipal de Besançon est diffusé en direct et j’étais en train de le regarder avec des amis. J’ai pris cette annonce en pleine face, c’était assez violent.
L’idée a déjà été évoquée par le passé. Est-ce la manière ou les propos qui vous ont le plus dérangé ?
Ce qui me choque le plus, c’est qu’il hiérarchise les Bisontins. Il souhaite des places de parking pour les autres Bisontins comme si nous n’étions rien. Il y a des êtres humains sur cette aire, des Bisontins qui peuvent voter et des enfants qui vont à l’école ! Pour eux nous ne sommes rien, c’est inadmissible. Cette manière de penser date d’un autre temps. Cette aire a plus de 50 ans et à l’époque déjà, elle avait été implantée loin de la Ville sans penser qu’un jour, avec le développement de Besançon, elle serait quasiment au centre. Aujourd’hui, sa position géographique est quasiment unique en France et elle avait été pensée parce que l’école Jules Ferry est juste à côté. Tous les enfants sont inscrits là-bas. Ce n’est pas parfait, elle est inadaptée notamment en période de forte chaleur mais cette aire a une histoire. On ne vire pas les gens de voyage comme s’ils n’étaient rien, nous ne sommes plus au temps de Founottes où la décharge était le seul lieu d’accueil !
Cette idée, avec une solution de relogement, est toutefois étudiée dans le cadre du contournement de Besançon ouest par la RN57 et l’accès à Micropolis…
Nous l’avons déjà entendu bien sûr et ça m’inquiète. Car plusieurs échanges et rumeurs parlent d’une relocalisation en dehors de Besançon. Ce serait terrible. Pour rester à la Malcombe plus de trois mois, grâce à une dérogation spéciale de la Ville, il faut que les enfants soient scolarisés. Les familles résident pendant un moment à cet endroit.
Avez-vous pu échanger avec Laurent Croizier ?
Je n’ai pas très envie à vrai dire. Pourtant il a mon numéro, j’ai le sien. Je crains surtout qu’il ait amorcé pour faire accepter l’idée dans la tête des gens et flatter son électorat. Tous les candidats sont entrés en campagne.