Après deux jours de débats, le vote du Budget 2026 du Département du Doubs a été adopté ce mardi 16 décembre. Nous aurons l’occasion d’y revenir, en détails, dans une page consacrée et publiée au retour du journal, après les fêtes de fin d’année. L’enveloppe finale de 676,5 millions d’€ est toutefois portée par un conseil où la différence de point de vue entre la majorité et l’opposition est très marquée. Quand la présidente Christine Bouquin assure « garder le cap » avec force et détermination, le chef de groupe minoritaire Raphaël Krucien estime « qu’on fait ce que l’on peut, avec ce que l’on a ».
Une vision « optimiste » pour les uns, un « camouflage de la réalité » pour les autres. Une analyse surtout guidée par l’interprétation des chiffres. Les compétences dont la collectivité a la charge ont été « respectées » pour la présidente du Doubs, avec des budgets « maintenus » comme celui des Solidarités Humaines (364 millions d’€ prévus en 2026 contre 356,5 millions d’€ en 2025, ndlr). Alors que la majorité, par l’intermédiaire de son vice-président Olivier Billot, se félicite d’une augmentation de +3,1% du budget fonctionnement pour l’année 2026 (563,9 millions d’€) par rapport au budget « utilisé » en 2025 (environ 547 millions d’€), l’opposition et son chef de file socialiste voient plutôt « une baisse réelle ». « Ils comparent un budget voté avec un budget utilisé ça n’a pas de sens. Entre le budget voté en 2025 et celui pour 2026, l’augmentation réelle n’est que de +0,3%, ce qui, une fois l’inflation prise en compte, revient à une baisse ».
Optimisme ou écran de fumée ? Toujours est-il que le Département du Doubs dispose de 563,9 millions d’€ pour son fonctionnement cette année et que la majorité comme l’opposition s’accordent, peu importe les termes employés, sur une chose : la marge de manœuvre est toujours plus contrainte par un État qui navigue à vue. Le fonctionnement des départements français est impossible sur le long terme, dans les conditions connues et vécues par ceux-ci depuis deux ans.
