Patatras, en septembre, la Maire n’était pas capable de fournir le moindre diagnostic tout en faisant voter une enveloppe de 106 000€ sur cette problématique de l’amiante.
Balle au centre
Anne Vignot affirme qu’il n’existe pas de mesure légale imposant un diagnostic amiante dans les établissements publics et notamment scolaires.
Ludovic Fagaut a toutefois pris acte que la Maire n’était pas capable de fournir des documents attestant de ces diagnostics.
2ème mi-temps
Ludovic Fagaut remonte au créneau ce mardi 10 octobre. Lors d’un point presse sur l’esplanade des droits de l’homme, le chef de file de « Besançon Maintenant » prend acte que dans 8 écoles de Besançon, la présence d’amiante n’impacte pas la santé des agents et des enfants, s’agissant d’espaces de stockage.
Il souligne par ailleurs que 3 écoles primaires présentent des traces d’amiante de niveau AC2, exigeant des travaux de désamiantage, voire de confinement. Il s’agit de l’école élémentaire des Sapins (Saint Ferjeux), des Bruyères (Palente) et de Bourgogne (Planoise).
« Dans ces trois établissements, le confinement devrait être imposé. L’amiante est un problème de santé publique ». Ludovic Fagaut fournit en particulier le dossier de diagnostic de l’école des Bruyères, réalisé par le Cabinet AC Environnement, agréé pour effectuer de tels diagnostics. Il apparaît que des revêtements de sol dans certains bureaux, local de rangement et réfectoire sont évalués en score AC2 (action corrective de niveau 2). Il affirme que ces locaux devraient être fermés pour désamiantage. Ludovic Fagaut poursuit en s’interrogeant sur l’état de l’amiante dans l’ensemble des groupes scolaires de la Ville. « Aucune donnée n’a été fournie depuis 2016 alors qu’Anne Vignot était adjointe à l’environnement dans l’ancienne mandature ». A tout le moins, Ludovic Fagaut conclut son propos « sur le manque de sérieux des services de la mairie et le peu d’intérêt de la maire sur un sujet de santé publique ».
Contre-attaque d’Anne Vignot
Ce même 10 octobre, la Maire de Besançon organise en urgence un point-presse, souhaitant remettre l’amiante à sa juste place.
« Il n’existe pas d’obligation légale à effectuer un diagnostic tous les trois ans » précise-t-elle d’entrée. Tout juste reconnaît-elle que le travail de suivi était effectué depuis plusieurs années en interne par les services de la Ville. « Nous aurions dû faire effectuer les diagnostics par un organisme certifié et que ceux-ci soit consignés par écrit ».
« Quand nous sommes arrivés aux affaires en 2020, nous avons constaté un retard important sur la rénovation des bâtiments des écoles ». Dont acte sans oublier que les élus en 2020 étaient nombreux à être dans l’exécutif municipal entre 2014 et 2020.
« Dès que j’ai su, j’ai agi »
« Les écoles susceptibles d’avoir des risques de dégradation des fibres d’amiante, seront totalement désamiantées en 2024 et on recouvrira les dalles plastiques concernées dans les autres écoles concernées dès les vacances de la Toussaint ».
Si la Maire de Besançon ne veut pas accuser les services de la Ville de « négligence », elle admet qu’il y a eu trop de retard dans les travaux depuis 2016.
Pas de danger pour les élèves et les personnels des écoles
Dans les conclusions du diagnostic technique amiante réalisé par le Cabinet AC Environnement, « il confirme la possibilité d’exploitation et d’occupation pour les locaux des établissements suivants : école primaire Bourgogne – école Dürer – école primaire Grette – GS Vieilles Perrières – Maternelle Butte – Primaire Fanart – Primaire de la Bruyère – Maternelle Bersot – Primaire Tristan Bernard et école des Sapins ».
Le Cabinet ajoute « aucune mesure d’empoussièrement n’est à programmer concernant les matériaux et produits contenant de l’amiante contrôlés sur ces sites ».
Anne Vignot a sifflé la fin de la partie sur un score nul…dans tous les sens du terme !
