Ces créneaux sont donc tout simplement perdus alors qu’ils auraient pu être attribués à d’autres patients. Ces derniers, en dernier recours, se tournent alors vers les urgences, engorgeant un peu plus encore des services qui ne devraient recevoir que des cas graves.
En Allemagne, par exemple, les patients règlent 5 euros à la prise de rendez-vous, la somme qui reste acquise au professionnel en cas de non-présentation. En France, des sénateurs ont introduit une « taxe lapin » dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale afin que, quand un rendez-vous auprès d’un professionnel de santé n’aura pas été honoré par l’assuré, une somme forfaitaire sera mise à la charge de ce dernier… Le gouvernement semble désormais prêt à franchir le pas pour responsabiliser les citoyens. L’Assurance-maladie a quant à elle lancé une campagne d’information pour alerter de façon pédagogique sur le « mésusage » du système de santé et rappeler les règles de civisme de base. Solution suffisante pour les associations d’usagers qui rappellent que selon le code de santé publique « les honoraires du médecin ne peuvent être réclamés qu’à l’occasion d’actes réellement effectués ».
Au centre d’imagerie médicale DIMEO de Valdahon où les rendez-vous peuvent être pris sur place, par téléphone ou via une plateforme sur Internet, 33422 ont été posés l’an dernier. Parmi eux, 705 n’ont pas été honorés soit 2% d’entre eux (cela correspond à 5,5 jours de travail soit une semaine de RDV), un chiffre certes faible mais qui suffit à désorganiser les plannings et à pénaliser les personnes en attente. Malgré les rappels que reçoivent systématiquement les patients à l’approche du rendez-vous.
