Commerce bisontin : un rapprochement de l’UCB et de l’OCAB ?

"Je ne regarde pas en arrière, j’essaie d’imaginer l’avenir". Serge Couësmes, Président de l’Union des Commerçants de Besançon, fédère plus de 200 commerçants de la Boucle.

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Sur l’hypothétique fermeture des Galeries Lafayette

« je suis plutôt optimiste. Je n’imagine pas le pire. Nous devons simplement anticiper et travailler avec tous les acteurs du commerce sur des plans pour garantir l’avenir d’un lieu mythique pour les bisontins ».

Une ville pas suffisamment attractive

Serge Couësmes s’inquiète plus globalement de l’attractivité du centre-ville de Besançon. « La mise en place de ZFE (Zones à Faibles Emissions) dans la boucle est une mauvaise réponse. Le centre commercial de Besançon n’est pas une mégalopole polluée ». Pour le patron des commerçants de la capitale comtoise, il est plus important d’attirer de nouvelles enseignes et faire de la boucle « une promenade en ville ». Il s’active sur une éventuelle rénovation du centre Saint Pierre « la réflexion avance sur l’arrivée d’une enseigne de hard-discount. Mais le site n’est plus adapté dans un contexte de copropriété difficile ».

« L’UCB ne m’a pas informée de cette demande »

Serge Couësmes souhaite également que l’animation commerciale de Besançon soit gérée par une seule entité. « L’UCB a un rôle essentiel de défense des commerçants mais nous organisons des manifestations tout au long de l’année avec deux braderies qui montent en gamme. Je souhaite un rapprochement avec l’OCAB (Office du Commerce et de l’Artisanat), structure municipale qui gère les Instants Gourmands et le marché de Noël ». La Maire de Besançon n’est pas fermée à l’idée « L’UCB ne m’a pas informée de cette demande ».

Sur la fermeture des magasins, il partage l’avis de la Mairie sur la vacance commerciale. « Le taux de vacance commercial est particulièrement faible à Besançon et lorsque une cellule commerciale ferme, elle est vite remplacée. Par exemple, je ne crains pas la fermeture de la Brasserie Pasteur qui trouvera rapidement un repreneur. J’imagine aussi d’accueillir de nouveaux commerçants dans des boutiques à l’essai ». Il reste le problème du stationnement, écueil dans les discussions avec la Mairie. « Tous les transports et livraisons ne peuvent pas se faire en mode doux ». Serge Couësmes est confiant dans l’avenir commercial de Besançon. L’ouverture prochaine de « L’Oiseau du Temps » au rez-de-chaussée de l’ancien Conservatoire en est la démonstration.

Yves Quemeneur