Depuis l’adolescence et l’acquisition de son premier appareil photo, Philippe Drogrey s’est pris de passion pour la faune locale. D’abord les oiseaux pour lesquels il a multiplié les moments d’observation durant l’enfance les jours où il n’avait pas classe. « Mon instituteur Monsieur Jean-Marie Michelat à l’école du Russey a su me transmettre sa propre passion », se souvient-il.
Les années passant, il a gardé le goût pour l’ornithologie, laissant en revanche la photo de côté avant de la reprendre depuis cinq ans. « Je m’y suis en effet remis sérieusement mais désormais, je m’intéresse aux chevreuils, renards, chamois et au lynx bien sûr ».
Ce dernier le fascine et il a déjà eu la chance de croiser sa route une dizaine de fois, en rapportant de magnifiques clichés. Il passe pour cela beaucoup de temps que ce soit à l’affût « ou en billebaude comme on dit c’est-à-dire simplement en se promenant ». Il faut de la patience et une bonne connaissance de l’espèce, savoir où il vit, quelles sont ses habitudes.
Philippe Drogrey connait son secteur de prédilection comme sa poche, que ce soit les plateaux de Maiche et du Russey ou les vallées du Doubs et du Dessoubre. Ses belles rencontres, il en fait profiter le public grâce à l’exposition en place à la bibliothèque de Maiche au château du Désert jusqu’au 28 février. « J’ai opté pour des photos en noir et blanc qui donnent un autre regard sur l’animal et son environnement. J’aime beaucoup une phrase qui dit que quand on photographie les gens en couleurs on photographie leurs vêtements alors qu’en noir et blanc on photographie leur âme. C’est vrai aussi pour les animaux ».
