Une convention pour optimiser le travail de terrain des gendarmes
Elle permet le déport à la gendarmerie des images des caméras installées sur le territoire de la commune d’Ecole-Valentin. Lors de comportements délictuels voire criminels dont ils ont connaissance, les gendarmes peuvent désormais visualiser en temps réel ce qui se passe au moment des faits (type de véhicule utilisé, nombre de délinquants présents, habillement….). « C’est pour nous un outil essentiel pour assurer notre intervention, mobiliser la ou les patrouilles à proximité, identifier les itinéraires de fuite des délinquants » précise le colonel James.
Pas de flicage de la gendarmerie
Si les gendarmes ont l’accès direct à l’ensemble des caméras, celles-ci ne filment que la voie publique. « Le domaine privé des habitants ou les cours d’école sont systématiquement floutées » souligne Yves Guyen. Et le colonel James de poursuivre « il n’y a pas un gendarme en permanence pour visualiser les images. Elles ne servent qu’en cas de trouble avéré ou par exemple de l’appel d’un habitant relatif à une tentative de cambriolage ». Le dispositif va permettre également d’identifier les atteintes quotidiennes à l’environnement comme les dépôts sauvages de déchets de chantiers.
Si les gendarmes ont un accès instantané aux images, ils ne peuvent pas les enregistrer. Dans le suivi judiciaire, ils peuvent obtenir les images uniquement sur réquisition du procureur ou commission rogatoire d’un juge d’instruction.
Yves Guyen le rappelle « le disque dur enregistrant toutes les images des caméras est situé dans un lieu tenu secret, accessible uniquement au Maire, au secrétaire général de la Mairie et au 1er adjoint chargé de la tranquillité publique. Toutes les images sont « écrasées » au bout de 21 jours ».
La convention avec Ecole-Valentin, une évidence pour le Maire et la gendarmerie
La commune de 2 700 habitants, à proximité immédiate de Besançon, est un nœud routier et autoroutier important avec la RN57 et l’autoroute A36, et un axe de contournement de l’agglomération de Besançon, sans oublier un centre commercial très fréquenté.
La tranquillité publique de la commune d’Ecole-Valentin est un enjeu important. C’est la raison pour laquelle elle a, dès 2016, installé un réseau de caméras sur l’ensemble de son territoire. Elle compte 38 caméras implantées sur 18 sites. Ce réseau complète le dispositif de contrôle déjà en place de la gendarmerie.
« 25% des cambriolages élucidés le sont grâce à la videosurveillance »
Les gendarmes en sont convaincus. La video surveillance permet d’identifier plus rapidement les délinquants, de disposer des éléments factuels pour les interpeller et les présenter à la Justice.
Le colonel James espère convaincre de nombreuses communes équipées en vidéosurveillance à signer ce type de convention avec la gendarmerie. « Nous pourrons encore mieux assurer notre mission d’ordre public et de protection de la population en proximité ».