Haut-Doubs. Dans le Val de Morteau, un sentier pour ne jamais oublier

Un sentier mémoriel a été inauguré le long de la frontière avec 18 panneaux expliquant en détails cette histoire méconnue ainsi qu'une stèle. Pour transmettre cet héritage historique et faire vivre ces valeurs humaines.

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Elus de la communauté de communes du Val de Morteau et membres du réseau associatif étaient présents pour l'inauguration.

Louis André, Georges Beuret, Maurice Billod, Etienne Bouquet, Robert Cuenot, Robert Marguier, Gilbert Menie, André Meyer, Louis Poncet, Roger Poncet, Robert Tschanz, Jean Vuillecot, Michel Vuillequez… ces treize hommes ont permis à des réfractaires au travail en Allemagne, à des prisonniers évadés, à des aviateurs alliés tombés sur le territoire français, à des résistants traqués, et à de nombreuses familles juives de passer en Suisse et donc de sauver leur vie. Mais eux y ont laissé la leur, capturé par les nazis, puis fusillé ou déportés. Leurs noms figurent désormais sur une stèle implantée à Grand-Combe-Châteleu près de la borne frontière N°70 le long du sentier reliant la France au village suisse de la Brévine.

Michel Hollard, un autre résistant, est désormais à l’honneur dans le Val de Morteau où un sentier mémoriel agrémenté de 18 panneaux explicatifs retrace son action secrète. Pas moins de 98 passages effectués entre les deux pays.  Il a profité de ses déplacements professionnels dans le Val de Morteau pour passer la frontière et renseigner l’ambassade britannique de Berne sur les agissements allemands. En particulier à l’été 1943, grâce à son intervention, les alliés vont pouvoir déjouer un funeste plan des nazis, la destruction de la capitale anglaise à l’aide de rampes de lancements de missiles V1 basés en Normandie. La Royal Air Force réussira à détruire le site et ainsi anéantir le projet d’Hitler. Michel Hollard y gagna quant à lui le surnom de « l’homme qui a sauvé Londres ».