CHU de Besançon, des vœux teintés d’incertitude budgétaire

C’est Samuel Limat, Président de la Commission Médicale d’Etablissement qui a résumé le plus simplement les objectifs du Centre Hospitalier Universitaire de Besançon. "Dans l’incertitude budgétaire actuelle, nous devons compter sur nos capacités internes, capacités d’innovation techniques, capacités humaines. Le CHU de Besançon est capable de relever tous les défis de la santé de demain".

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le 7 janvier au Grand Kursaal de Besançon, Thierry Gamond-Rius Directeur général du CHU, Samuel Limat Président de la Commission Médicale d'Établissement, Thierry Moulin Doyen de la Faculté de médecine et Anne Vignot Présidente du conseil de surveillance du CHU, ont listé les nombreux investissements réalisés en 2024 au CHU de Besançon ©YQ

Quelques Quizz étaient programmés pour mettre en bouche la soirée du 7 janvier 2025 au Kursaal devant des centaines de collaborateurs du CHU, de nombreux élus et personnalités. On notera que le vainqueur du Quizz Actualités du CHU était le Directeur adjoint des finances, la preuve qu’il connaît bien son établissement en plus de ses tableurs Excel.

Une large rétrospective de l’année 2024

Thierry Moulin, Doyen de la faculté de médecine, Thierry Gamond-Rius, Directeur général du CHU, Samuel Limat, Président de la CME et Anne Vignot, Présidente du Conseil de surveillance de l’hôpital, se sont partagé le micro pour illustrer les réalisations de l’année 2024.

8 000 agents au CHU

Après la fusion prochaine des établissements d’Avanne, Bellevaux et Tilleroyes, ce sont 8 000 agents qui seront sous l’autorité du CHU. Comme l’a souligné Thierry Gamond-Rius, cette fusion s’inscrit dans une meilleure prise en compte des personnes âgées. « Cette opération illustre le symbole de l’ouverture du CHU sur son territoire en apportant une réponse de proximité au vieillissement de la population ».

Cardiologie interventionnelle

Après deux ans de gestation d’un projet ambitieux pour le CHU, l’année 2024 a inauguré deux salles de coronarographie financées sur les fonds du CHU pour les travaux d’aménagement et deux salles de cardiologie interventionnelle pour la prise en charge des pathologies lourdes de dysfonctionnement du cœur. Cette dynamique d’investissement place le CHU de Besançon parmi les établissements hospitaliers les plus performants en matière de cardiologie.

Hôpital de jour pour les femmes

En octobre dernier, Geneviève Darrieussecq alors ministre de la Santé, a inauguré l’hôpital de jour dédié à la santé des femmes et à l’accompagnement des violences sexuelles dont certaines sont victimes. Un lieu de santé et d’écoute indispensable.

« Mon Internat c’est Besac »

Au travers de cette opération de communication, il s’agit d’inciter les étudiants à aborder leur 3ème cycle d’études dans un environnement optimum. 10 bonnes raisons de choisir le CHU de Besançon et de conserver ensuite sur le territoire ces futurs médecins.

« Je suis Charlie » à l’hôpital

La journée anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, a permis de mettre en avant la visite de Plantu à Besançon en 2020. Ses dessins croqués dans le service de réanimation prenaient tout son sens. L’occasion aussi pour Samuel Limat de rappeler l’acquisition de nouvelles technologies de réanimation pour « adapter le CHU à la médecine d’aujourd’hui et celle de demain ».

Ouverture du Centre de formation en soins dentaires

Besançon souffrait de l’absence d’une formation en soins dentaires de haute qualité. Ça a été chose faite en 2024 avec la construction en un temps record d’un bâtiment dédié à la filière dentaire.

L’Institut de Formation des Professionnels de Santé (IFPS)

Autre inauguration en 2024, un lieu qui accueille 200 futurs professionnels de santé à quelques encablures du CHU. Les Hauts du Chazal deviennent un écosystème de santé très performant.

La chirurgie ambulatoire sur le territoire

L’année 2024 a vu le développement d’une coopération médicale en proximité des territoires. Il a fallu beaucoup de forces de conviction pour mettre en œuvre un pôle de chirurgie ambulatoire au CH de Dole, grâce à l’action volontaire de plusieurs centaines de médecins et chirurgiens du CHU de partager leur temps entre Besançon et Dole. « L’exercice territorial de la médecine va nécessiter la recomposition de toutes les filières médicales ».

Enfin, l’année 2024 a été le moment du transfert de propriété de l’historique hôpital Saint Jacques entre le CHU et la Ville de Besançon. Ce transfert a été symbolisé par la déconstruction de la maternité « La Mère et l’Enfant » où 100 000 enfants ont vu le jour depuis 50 ans.

Pour Thierry Gamond-Rius, l’année 2025 s’annonce dans la poursuite des investissements engagés par le CHU, quelles que soient les restrictions budgétaires nationales. Sur le sujet de l’amélioration des urgences, « je ne désespère pas de mieux gérer les urgences. Sur certains points, nous aurions pu anticiper ».

Des vœux 2025 qui mettent en lumière l’excellence du CHU de Besançon, totalement intégré au centre de la formation médicale, de la recherche et du développement des entreprises biomédicales et des nouvelles thérapies. Le CHU est un atout important pour l’avenir du territoire.

Yves Quemeneur