Abus bancaires : l’ADEFAB jette l’éponge

Créée en 2011 pour dénoncer l’illégalité de certains comportements bancaires, l’ADEFAB (Association de Défense contre les Abus Bancaires) a décidé de cesser son activité. Une dernière action en justice contre une grande banque coopérative se déroulera le 17 mai prochain au Tribunal Judiciaire de Besançon.

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Jean-Philippe Garnier, Président de l'ADEFAB (Association de Défense contre les Abus Bancaires) ©YQ
Agir dans la légalité pour épauler particuliers et professionnels

L’ADEFAB a accompagné une cinquantaine de personnes confrontées à des soucis dans leur relation avec leur banquier. Grâce à son intervention, la plupart de ces dossiers ont été résolus à l’amiable. Selon Jean-Philippe Garnier, le Président de l’ADEFAB, certains établissements bancaires « s’arrangent » avec les dates de valeur, la fixation des taux d’emprunt, ou l’inscription de nantissements. « Nous avons constaté dans de nombreux dossiers, l’abus dans l’application de taux usuraires » souligne Jean-Philippe Garnier.

L’Etat assure un bon contrôle du système bancaire et d’assurance

L’association justifie également l’arrêt de son activité depuis la montée en puissance de l’ACPR (l’Autorité de Contrôle Prudentielle et de Résolution). Cet organisme, dépendant directement de la Banque de France, a été créé en 2010 pour « veiller à la préservation de la stabilité du système financier et à la protection des clients, assurés, adhérents et bénéficiaires des personnes soumises à son contrôle, organismes des secteurs de la banque et de l’assurance ». Le gendarme de la Banque a, depuis, permis d’apaiser les relations entre les banquiers et leurs clients.

« Le médiateur du crédit » a également un rôle dans la résolution des litiges, qu’ils soient d’ordre personnel ou professionnel. Dépendant également de la Banque de France, son rôle consiste, dans un délai court, à rechercher les solutions amiables pour résoudre le litige.

L’ADEFAB a eu son rôle à jouer dans la défense des particuliers et des entreprises confrontés parfois à des abus bancaires. Aujourd’hui, l’association ne prend plus d’adhérents, ni de dossiers. Jean-Philippe Garnier conseille justement aux victimes potentielles de se tourner vers l’ACPR ou vers le Médiateur des banques pour comprendre leurs droits et résoudre les éventuels litiges.

Yves Quemeneur