Billet d’humeur. Pendant les travaux, les commerçants ne méritent-ils pas d’être soutenus ?

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travaux à Besançon

Les circonstances imposaient au préfet du Doubs de ne pas surseoir aux travaux de réfection d’une canalisation de gaz ancienne, située rue de l’Orme de Chamars et sur toute la longueur de la rue Pasteur. Cette canalisation était susceptible de présenter des fuites dont les conséquences eurent été catastrophiques. Le chantier initialement prévu pour durer tout le mois de juin 2025, fut réalisé en un temps record et terminé avant le 20 juin, hormis l’axe routier entre l’ancien hôpital Saint Jacques et la rue Megevand. L’impératif était pour la Mairie de pouvoir installer la fête de la musique le 21 juin place Pasteur !


On imagine le soulagement des commerçants et restaurateurs de cette rue intense de passage entre la mairie, la Grande Rue et la Place du Marché. Aussi, ce billet de bonne humeur s’adresse aux ingénieurs, techniciens et ouvriers des deux entreprises SOBECA et GRDF pour la rapidité et la propreté de leurs interventions, les explications claires et détaillées qu’ils ont donné aux questions des riverains et des passants, leur amabilité doublée à leurs compétences. La démonstration que le travail reste une belle valeur partagée.

Des travaux accélérés, nécessaires, mais toutefois bloquant pour l’activité des commerçants alors que les fortes chaleurs et les rayons du soleil s’intensifient à l’approche de l’été. La municipalité n’a fait de suivre les consignes de l’État, et c’est bien ainsi, comme pour la rue Pasteur. Le service chargé des autorisations de terrasses a accepté, de mauvaise grâce, d’exonérer de taxe le temps des travaux, après que les restaurateurs en aient fait une demande expresse.

En revanche, pour les services municipaux, voire préfectoraux, le préjudice subi pour la perte d’activité ne compte pas. Le problème était pourtant clairement circonscrit à un périmètre identifié, concernant une dizaine de commerçants. Alors que la municipalité est en mesure de verser des subventions exceptionnelles pour des actions se déroulant à des milliers de kilomètres, elle ne trouve pas les moyens d’aider les commerçants de sa ville pour des pertes dont ils ne sont pas responsables. Or donc, ils devront puiser dans leurs maigres réserves de trésorerie pour tenter d’amortir le manque à gagner et assurer le paiement strict de leurs charges sociales, taxes et impôts dont on sait notre pays tellement avide. La démonstration que le travail administratif reste bien loin de la réalité du quotidien.

Yves Quemeneur