En janvier dernier, le Groupe Nenking présentait son nouveau projet pour le club : un futur centre d'entraînement sur le Territoire de Belfort. Six mois plus tard, il manque des fonds pour boucler le budget 2023/2024. Crédit Photo : FC Sochaux Montbéliard

Le début d’une nouvelle ère pour certains, une trahison envers l’histoire pour d’autres. Ce lundi 30 janvier, le FC Sochaux-Montbéliard a officialisé l’accord avec le Grand Belfort pour l’installation du futur centre de performance des lionceaux.

87 hectares de terrain

Dans le détail, il s’agit là de la session au club d’un espace de 87 hectares, dont 30 constructibles, au sein de la zone d’aménagement concerté (ZAC) des Plutons située sur les communes de Meroux-Moval et Bourogne. (À une quinzaine de minutes de Belfort). Le FCSM partira donc de zéro pour installer en plusieurs étapes la totalité de son centre de formation et ses locaux administratifs.

« La première phase doit voir l’équipe première prendre possession de terrains d’entraînement et de bâtiments. Ceux-ci permettront également l’installation des locaux administratifs. La deuxième étape consistera à la création d’un centre de formation moderne et fonctionnel, adapté à ses besoins dans les domaines sportif et scolaire. Des négociations seront engagées avec les collectivités concernées concernant l’avenir de l’actuel centre de formation, situé à Seloncourt, autour d’un projet dédié entièrement à la section féminine du FCSM. », explique le club dans son communiqué. Le montant de la phase 1 est estimé à 20 millions d’euros et les travaux ne devraient débuter que dans trois à quatre ans, en fonction des accords trouvés avec le Pays de Montbéliard.

« Monter en ligue 1 et y rester »

« Nous avons effectué il y a quelques mois le tour des structures de clubs de Ligue 1 dans l’éventualité d’une montée dans l’élite, et cela nous a confirmés que nos infrastructures sont défaillantes […]. Le centre de performance et son centre de formation sont deux éléments extrêmement importants pour nous, afin de nous aider à monter en Ligue 1 et y rester sur le long terme. », ajoute Frankie Yau, président sochalien.

Pour réussir ce challenge, l’installation comprend d’abord trois terrains hybrides chauffés avec la volonté d’en avoir un à la fin de l’année 2023.

Une signature sous haute tension politique

Du côté de Montbéliard, terrain de jeux historique des lionceaux, on fulmine. Une semaine avant cette officialisation, Charles Demouge, président de pays de Montbéliard Agglomération s’est fendu d’un communiqué salé, estimant que cet accord constitue « un véritable vol du patrimoine sportif. […] Le Territoire de Belfort franchit ainsi la ligne rouge de l’acceptable dans le contexte d’un pôle métropolitain dont l’existence est de jour en jour remise en cause par les actions ou postures belfortaines ».

Au cours de cette réunion Samuel Laurent, directeur général du FCSM, a assuré qu’il n’y aurait aucun changement pour le Stade Bonal.« Il restera le stade historique »

Un point mercato :

La montée en Ligue 1 est plus que jamais d’actualité pour les lionceaux qui pointent à l’a 2e place actuellement, grâce à leur victoire arrachée dans le temps additionnel contre l’AS Saint-Étienne (2-3) et le récital face à Valenciennes à domicile (4-0).

Parmi les buteurs, l’une des recrues hivernales, Jodel Dossou. L’ailier béninois de 30 ans est arrivé de Clermont. Il rejoint le club doubiste jusqu’en 2025. Le mercato ne s’arrête pas là avec les signatures des milieux Damien Le Tallec (32 ans venu du Torpedo Moscou, D1 Russe).

De l’expérience pour tenir le rythme et combler les départs de Faraj (en prêt au Paris 13 Atletico), Lopy (Nîmes) et le défenseur Valentine Ozornwafor (retour de prêt).

M.S