Des sourires il y en a beaucoup ce samedi 28 mai au Stade Paul Robbe. Du soulagement et de la joie après un maintien obtenu logiquement face à un concurrent direct, Paron FC. Cette saison 2021-2022 n’est pas la plus grande du CA Pontarlier mais qu’importe, l’essentiel est fait : les pontissaliens évolueront toujours en National 3 l’an prochain.
Dès le début de la rencontre, les hommes de Jean-Luc Courtet montrent le même visage que face à Geugnon une semaine plutôt. De l’envie, une domination et un avantage dès la 23e minute après l’ouverture du score par la recrue hivernale Yves Angani. Ils sont ensuite bien aidés par l’expulsion (bête) d’un Paronnais après avoir insulté l’arbitre à la 35e minute. « On a senti que Paron avait pris un coup moralement après leur défaite à Morteau (NDLR : samedi 21 mai Morteau battait Paron 2-0, condamnant presque les visiteurs à la descente.) Ce n’était pas un grand match, le score est logique sur l’ensemble. », glisse Jean-Luc Courtet.
« Pas un vrai groupe soudé »
Paron reprend mieux la seconde période malgré son infériorité numérique, sans pouvoir revenir au score. La sanction tombe à la 72e, quand le pontissalien Brocard inscrit le second but du CAP pour valider définitivement la victoire. « On savait qu’il suffisait d’un point pour se maintenir mais il y a toujours une appréhension, surtout quand tu joues ta saison sur deux matchs. Cette année a été très compliquée à tous les niveaux. On avait plutôt bien entamé et le match aller contre le Besançon Football a été l’élément déclencheur d’une très mauvaise spirale. (Le CAP menait 2-0 à 11 contre 10 avant de s’incliner 3-2 en fin de rencontre). L’autre gros problème, c’est que l’on n’a pas eu un vrai groupe soudé. Des joueurs sont partis, d’autres sont arrivés. Il faut tirer des enseignements et repartir pour faire mieux », analyse Jean-Luc Courtet qui regarde aussi les satisfactions de la saison, comme l’arrivée du défenseur Idir Ahmin.
Les bleus et blancs terminaient leur saison à domicile ce week-end face à la réserve du DFCO. « Jouer librement sans le souci du score est un plaisir auquel nous n’avons pas gouté cette saison », avoue Jean-Luc Courtet. L’important était pourtant ailleurs pour le club : l’équipe 3 évoluant en Régional 2, jouait une finale pour le maintien face à Rioz. « Nos U19 nationaux jouent le jeu pour renforcer l’équipe et nous avons les cartes en main avec un point d’avance sur les deux autres concurrents. Avoir une équipe en N3, en R1 et R2, peu de clubs arrivent à le faire. »
Des recrues pour apporter de la maturité
L’entraîneur de l’équipe fanion depuis 21 ans est déjà focalisé sur la prochaine saison. Des recrues il y en aura, mais pas n’importe comment. « Jérémie (NDLR : Courtet, son fils, revenu au CAP cet hiver), n’a joué que trois matchs et Sekou Cissé après deux ans sans football, retrouve des sensations. Nous allons discuter avec lui pour voir s’il veut prolonger une saison de plus car je suis persuadé qu’il peut devenir un grand attaquant pour le club, c’est un vrai joueur de football. Notre équipe a manqué de maturité et n’était pas assez forte mentalement dans les moments décisifs. Je vais aussi compter sur les U19 nationaux qui monteront cette année mais il faut être clair, entre le niveau U19 Nat’ et la N3, il faut s’accrocher. Beaucoup pensent qu’ils ont le niveau pour intégrer le groupe directement, en réalité, il y en aura surement un seul ou deux. »
La reprise est prévue pour le 18 juillet et le CA Pontarlier devra faire mieux quoi qu’il arrive pour la saison 2023-2024 : sur 14 équipes engagées en National 3, quatre voire cinq d’entre-elles descendront d’un étage.
Martin SAUSSARD
