Haut-Doubs. Grande manoeuvre des militaires du 13e RG

Les communes du Pays Horloger ont vécu une semaine particulière avec un impressionnant déploiement de dizaines de militaires du 13è Régiment du Génie venus sur place pour un exercice grandeur nature.

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Les franchissements faisaient partie des moments cruciaux de ce vaste exercice.

L’exercice portait le nom du lieutenant-colonel Gravier II, du nom du père fondateur du régiment. « L’objectif de cette semaine sur le terrain était double : renforcer le lien armée nation au sein des communes marraines des compagnies et renouer avec la manœuvre en terrain libre dont l’intérêt tactique n’est plus à démontrer » explique l’officier de communication. Dans un premier temps en effet, les militaires ont pris position dans des communes binômées avec une compagnie du régiment, Morteau et Maîche, permettant ainsi à la population de venir découvrir les hommes, les missions et le matériel.

Ce moment de partage avec les civils étant passé, les troupes se sont portées sur le terrain afin de mettre en œuvre le scénario imaginé par les officiers. « Cet exercice visant à s’entraîner à de potentiels engagements majeurs dans des conditions réalistes avec divers obstacles entre nos villes de départ et le camp de Valdahon où s’est terminée la manœuvre par une phase de combat de haute intensité ».

Avec les grands moyens

Après avoir effectué des reconnaissances, effectué parfois des interventions de déminage et échangé des tirs avec des ennemis, les soldats ont utilisé plusieurs moyens de franchissement. Ainsi, dans la vallée du Dessoubre, c’est un passage à gué qui a été privilégié. « Nous avons opté pour des points d’entrée et de sortie décalés et avons sécurisé y compris le lit de la rivière pour éviter tout problème de progression ». Un arrêt dans la progression en plein conflit rend en effet la colonne particulièrement vulnérable. Tout doit donc être minutieusement préparé en amont. Plus loin, les militaires ont préféré un système de pose rapide de travures (SPRAT), « un matériel qui vient en appui direct des unités engagées dans la zone des combats pour le franchissement de coupures sèches ou humides comprise entre 3 et 24 mètres ». Les véhicules à roues et chenillés peuvent alors disposer d’une largeur de voie de 4 mètres.

Sur un autre site enfin, c’est un moyen léger de franchissement (MLF) qui a été mis en œuvre. « Des supports flottants sous la forme de bateaux, d’éléments de tablier, de platelage et de guide roues constituant le chemin de roulement pour permettre aux formations de combat du génie, lors d’opérations comportant la traversée de cours d’eau, d’assurer le franchissement ».

 

ENCADRE Sécurité et environnement

Après un travail préparatoire pour obtenir toutes les autorisations nécessaires quant au passage sur des terrains communaux ou privés, tout au long de l’exercice, des militaires veillent afin qu’aucun dégât ne soit causé et ne reste sans suites. Par exemple pour cette opération précise, le 13è RG avait pris attache avec l’EPAGE (établissement public d’aménagement et de gestion des eaux) Doubs Dessoubre afin de ne pas endommager le lit de la rivière et les berges. Des représentants de l’organisme étaient d’ailleurs présents pour y veiller.

 

Les militaires ont évolué en terrain libre, hors de leur camp d’entraînement.