Haut-Doubs. La biodiversité préservée à l’aérodrome de Pontarlier

Plantes, insectes, mammifères, oiseaux…au total 90 espèces cohabitent sur la plateforme avec les avions. Les responsables entendent bien que cette biodiversité soit préservée et même se développe.

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Les responsables de l'aérodrome veulent concilier leur passion et la sauvegarde de la biodiversité.

Basé au bord de la rocade en périphérie de Pontarlier, l’aérodrome local s’étend sur une vaste superficie de 64 hectares. « Il est propriété de la ville qui nous en délègue la gestion » souligne le président de l’aéro-club Patrick Saint-Voirin. Avec 82 adhérents, l’association comptabilise environ 1000 heures de vols chaque année et, étant ouvert à la circulation aérienne, l’équipement totalise plus de 5000 mouvements annuels.

« Nous sommes affiliés à la fédération française  Aéronautique (FFA) a passé une convention avec Aéro Biodiversité ce qui nous a permis de faire une évaluation de notre espace ». L’organisme est venu trois fois à Pontarlier en mai, juin et septembre, à différents moments de l’année donc, afin d’évaluer la faune et la flore présentes. « 90 espèces ont été répertoriées ce qui montre une biodiversité importante et diversifiée » se réjouit le président. Le tout sans espèce envahissante de type ambroisie ou sans surpopulation d’oiseaux, ce qui pourrait nuire à la sécurité des pilotes. « Il est essentiel d’avoir des oiseaux bien entendu mais il est important qu’ils soient dans des lieux pertinents de la plateforme ».

Le plan d’actions mis en place pour donner suite à ce bilan va justement permettre de s’assurer de cette localisation des volatiles en reconstruisant des haies à des endroits adéquats. De mêmes des pierriers seront installés ainsi que des hôtels à insectes. « Un fauchage différencié est également envisagé afin de favoriser au maximum la biodiversité ». Ces démarches seront effectuées en associant différents publics, des jeunes par exemple pour certains chantiers, la ville bien sûr en tant que propriétaires ou encore les agriculteurs. « Nous avons deux ans devant nous avant de dresser un nouveau bilan avec Aéro Biodiversité et compléter nos actions pour préserver cette zone de pleine nature à deux pas de la ville ».