Billet d’humeur d’Yves Quemeneur. ZAN, ZAP, ZAE, ZAD, ZAC, ZAP, ZUP…

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Ces acronymes qui pourrissent la vie des Français. C’est la partie émergée de l’iceberg administratif.

Simplifier ASAP !

« As Soon As Possible » pour simplifier une machine administrative devenue monstrueusement incontrôlable. Plus prosaïquement, c’est l’acronyme de la loi du 7 décembre 2020 censée « accélérer et simplifier l’action publique ». En fait, depuis 4 ans, l’État et ses multiples satellites, l’Europe et son ogre bruxellois, les collectivités territoriales et leurs multiples agences, continuent d’accumuler normes et obligations, retardant de facto toutes les initiatives économiques, sociales et culturelles au nom des sacro-saints « petits hommes gris » responsables d’une dette publique que l’INSEE établit à 3 303 milliards d’euros, en augmentation de 71,7 milliards d’euros sur le seul 3ème trimestre 2024…une paille !

Pourtant la simplification existe, il suffit de l’appliquer

Promettre la reconstruction de Notre Dame de Paris en moins de 5 ans était une gageure (la seule réussite d’Emmanuel Macron et surtout celle de Jean-Louis Georgelin) Pour réaliser un tel exploit, l’Établissement Public créé à cet effet s’est exonéré de la loi commune. Cette restauration a été gagnée par des femmes et des hommes de passion qui croyaient à une œuvre autrement plus haute qu’eux. Organiser des Jeux Olympiques dans le périmètre d’une mégalopole au passé millénaire a également nécessité de s’affranchir de multiples réglementations. La reconstruction de Mayotte pourrait procéder de la même volonté. Ce confetti perdu dans l’océan indien pourrait devenir un cadre paradisiaque pour les vacanciers du monde entier. Les plages de Mayotte sous les cocotiers, ça aurait plus de gueule que Mamoudzou sous les tôles ondulées !

On les appelle agences ou opérateurs. Ces 1200 satellites en géostationnaire autour du 6ème arrondissement, dépensent plus de 80 milliards d’euros par an. L’IFRAP (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) estime à 23 milliards d’euros l’argent publique versée aux associations sans contrôle effectif de l’usage des subventions. Toujours selon l’IFRAP, sur 113 milliards de budget des associations, les administrations publiques financent 50 milliards, soit en commandes publiques, soit en subventions. Seulement 44% des associations bénéficiant de subventions publiques publient leurs comptes alors que la loi leur en fait obligation dès lors que les subventions excèdent 153K€/an.

Il y a quelques milliards d’économies à réaliser sans que cela change quoi que ce soit au quotidien des Français…exceptés ceux qui travaillent au sein des agences et des associations. Mais c’est peut-être politiquement incorrect de souhaiter un grand ménage au printemps 2025. Pourtant, c’est tout ce que je nous souhaite !