Doubs. 21e Absinthiades : les couteaux de la Fée Verte

Les 21e Absinthiades sur le thème des militaires ont été l’occasion de découvrir de nouveaux artistes et artisans du territoire. Parmi eux, Sébastien Werquin, coutelier installé à Malbuisson qui a créé une série spéciale pour l’événement.

854
Photo MS

Dans son petit atelier créé de ses propres mains, Sébastien Werquin aiguise, assemble, affute chacune de ses pièces. Depuis 2019, cet ancien responsable de production dans l’horlogerie a décidé de devenir coutelier, en apprenant par lui-même. « J’ai toujours aimé les couteaux. Ma formation me permet d’avoir cette minutie, ce sens du détail très important. Le reste, c’est avec Internet, des livres et une solide envie d’apprendre. »

Une passion pour laquelle le coutelier-forgeron développe un véritable savoir-faire, au point de remporter un prix au célèbre salon des Arts de la Table à Lyon (SCAT), en 2022. De quoi taper dans l’œil des organisateurs de cette 21e édition des Absinthiades. Pour l’occasion, Sébastien Werquin se lance dans la création de deux nouveaux modèles. « Je ne voulais pas y aller simplement avec mes modèles, il fallait une création unique. La pièce emblématique de l’absinthe reste la cuillère. » Pour réussir à créer l’outil adéquat à un tel événement, Sébastien Werquin décide de puiser son inspiration directement chez les distillateurs. « Je suis allé à la rencontre des gérants de la Distillerie Pernot. Une jeune équipe super accueillante qui a tout de suite compris mon idée. J’ai récupéré des cuillères pour l’absinthe que j’ai ensuite associé aux manches. »

Photo MS

Couteaux pliable ou couteau de cuisine

Le premier modèle est totalement pliable. La lame du couteau damassé est recroquevillée à l’intérieur d’un manche épais, lui-même associé à une cuillère d’absinthe que l’on peut déployer à tout instant. « C’est un modèle « apéro » disons, parce qu’on a toujours envie de manger un petit bout de fromage ou de charcuterie en buvant une absinthe. » sourit le coutelier. Tout est allé relativement vite pour imaginer le produit, environ une semaine de la création à la conception.

Pour le second, Sébastien Werquin mise davantage sur l’esthétique de la cuillère qui recouvre le manche d’un couteau de cuisine, toujours damassé. « J’aime beaucoup cette matière, plus noble, plus qualitative. Le Damas japonais est pour moi l’un des meilleurs en termes de qualité, le tranchant dure très longtemps. Sur le second modèle j’ai par exemple 67 couches d’acier ». Alors forcément le prix varie également. Pour obtenir l’un des modèles de ces couteaux à Absinthe, comptez environ 400€ minimum. Les stocks sont aussi limités mais Sébastien Werquin réalise également des pièces supplémentaires, sur demande. En attendant, le coutelier-forgeron pense déjà à d’autres modèles.

 

M.S