Une reconnaissance pour ce musée dont l’architecture intérieure, faite de béton, le caractérise. En montant les différents étages, les visiteurs prennent ainsi le temps de multiplier les points de vue et peuvent davantage s’approprier les œuvres. L’architecture au service des beaux-arts et de l’archéologie !

Laurence Madeline, Stéphane Aubertin et Anne Vignot. Crédit : Anthony Soares.

Le 84ème édifice labellisé de la région

Comme le notait au moment de l’inauguration Stéphane Aubertin, conseiller architecture à la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Bourgogne-Franche-Comté (BFC); « Rares sont les occasions de célébrer l’architecture contemporaine. » C’est pour remédier à cela que la DRAC BFC a recherché, entre 2020 et 2022, les biens pouvant prétendre dans la région à ce label. De fait, le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon a été sélectionné pour finalement devenir le 84ème édifice labellisé ACR de la région BFC.

« Le label est attribué aux immeubles, aux ensembles architecturaux, aux ouvrages d’art et aux aménagements, parmi les réalisations de moins de 100 ans d’âge, dont la conception présente un intérêt architectural ou technique suffisant », précise le MBAA.

Laurence Madeline, Stéphane Aubertin et Anne Vignot. Crédit : Anthony Soares.

Une « sculpture visitable »

Datant de 2016, le label ACR permet de valoriser ce patrimoine relativement récent, quelquefois incompris, mais tout aussi précieux et caractéristique d’une époque. « Au cœur de la boucle bisontine, à partir d’une ancienne halle aux grains réalisée par l’architecte Pierre Marnotte de 1834 à 1842, la mission de Louis Miquel a consisté à aménager des espaces d’exposition d’un musée. Ce projet, mené entre 1964 et 1970, est décrit par son auteur comme une « sculpture visitable », ajoute le MBAA. Un architecte qui était en lien avec Le Corbusier.

De son côté, Anne Vignot soulignait les vertus en architecture du béton. Le béton a apporté « d’autres façons de travailler les bâtiments. Il a ouvert des capacités. […] C’est un monument, quand on [le] voit de l’extérieur, extrêmement massif. Et finalement, à l’intérieur, il y a une forme de légèreté », interprète la maire de Besançon.