Olivier Fakih présentant un poster lors du 13ème congrès international sur la spondylarthrite à Gand (Belgique) en septembre 2022.

Rencontre avec ce jeune médecin de 27 ans qui contribue au rayonnement de la recherche bisontine à l’international.

Olivier, en deux mots, qu’est-ce que la rhumatologie, quelles sont vos activités scientifiques ?

La rhumatologie est une discipline médicale qui s’intéresse à l’appareil locomoteur : os, articulations, tendons… nous prenons en charge des pathologies variées, comme par exemple les rhumatismes inflammatoires, l’arthrose, ou l’ostéoporose… Pour ma part, je m’intéresse en particulier à la spondyloarthrite, un rhumatisme inflammatoire qui est une des grandes thématiques de recherche du service de rhumatologie du CHU de Besançon. Mes recherches portent en particulier sur le côté imagerie, et épidémiologie, c’est-à-dire au niveau de la population : j’utilise pour cela de grandes bases de données comme celles de l’organisation mondiale de la santé et de l’assurance maladie française.

Quelles sont vos dernières découvertes ?

Parler de découvertes serait présomptueux, mais les travaux auxquels j’ai contribué permettent d’en savoir plus sur les lésions osseuses de la spondyloarthrite au niveau du bassin grâce à l’étude de scanners. Mon travail de master de santé publique a porté sur la survenue des évènements cardiovasculaires (AVC, infarctus du myocarde) dans cette pathologie.

Olivier Fakih, interne en rhumatologie à l’université de Franche-Comté, rattaché au CHU de Besançon, était à la mi-novembre à Philadelphie (États-Unis) pour un congrès de rhumatologie.

Quel est l’intérêt des congrès ? Qu’est-ce qu’ils vous apportent ?

Les congrès permettent de présenter ses recherches à la communauté scientifique, nationale et internationale, et de découvrir celles des autres médecins et chercheurs, pour être au courant des dernières avancées scientifiques, des nouveaux traitements disponibles… Cela permet également de rencontrer les autres équipes qui travaillent sur les mêmes thèmes. Par exemple, j’ai beaucoup apprécié le congrès international sur la spondyloarthrite à Gand (Belgique) en septembre avec son comité plus restreint, ce qui facilite les échanges, au contraire des grands congrès américain et européen qui sont impressionnants par leur taille !

La recherche est-elle un passage obligé pour tous les internes en médecine ?

Non, en dehors de la thèse qui permet de découvrir cela. À Besançon, le service de rhumatologie est assez actif dans la recherche et nous avons la chance d’être très accompagnés et soutenus par les médecins séniors, pour ceux qui souhaitent poursuivre dans cette voie. Nous sommes d’ailleurs plusieurs internes à avoir pu présenter nos travaux aux différents congrès internationaux cette année, je ne suis pas le seul ! Il faut aussi souligner l’apport de la Société Française de Rhumatologie grâce à des bourses de recherche, une aide non négligeable pour participer à ces événements qui engendrent des frais parfois importants…