« Il y a un aspect économique mais aussi écologique. », explique Florent Dornier, président de la FDSEA du Doubs. « Il y a des besoins de trésorerie par des prêts mais aussi des reports de charges sociales, des techniques à développer avec la Chambre d’Agriculture même si une partie des agriculteurs sont déjà en mouvement depuis une dizaine d’années face au réchauffement climatique. Enfin la question du stockage d’eau car on s’aperçoit qu’il pleut toujours autant, avec des fréquences complètement différentes. » L’an dernier un plan de financement pour l’achat de citernes avait été mis en place en partenariat avec la Région et le Département. Les agriculteurs souhaitent qu’il soit réitéré cette année.

Dans le Haut-Doubs, on laboure à nouveau

Car concrètement, les professionnels de la filière doivent faire des choix directs pour l’avenir de leur structure : nouvelles graines à semer, réduction de l’élevage de génisses depuis 2010, privilégier la filière lait plutôt que la viande sans pour autant avoir plus de lait. « Cela pose une question future sur l’autonomie alimentaire française. La politique agricole commune sur le Haut-Doubs a interdit pendant de nombreuses années de labourer les prairies. Depuis 2 à 3 ans, c’est à nouveau possible et on s’aperçoit que les céréales sont de retour et qu’il y a une régénération. Pour l’eau, on sait que l’ARS a condamné plusieurs sources d’eau disponibles sur le secteur. Il faut voir si l’on peut les réactiver pour utiliser la ressource de manière collective », poursuit Florent Dornier.

À la suite de cette tournée, les partenaires agricoles seront consultés pour la mise en place ou non de futurs moyens.

M.S