Haut-Doubs. Fourcatier. Des pilotes de drones veulent sauver Bambi !

Le constat est tragique : en France chaque année, des dizaines de milliers de faons sont fauchés et mutilés par des machines agricoles. Et pourtant une solution existe, à condition de trouver le financement.

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Pour payer l'intervention des pilotes professionnels, un financement participatif a été mis en place.

« L’association Sauvons les faons a été créée afin de sauver d’une mort certaine des faons pendant la fauche des foins » explique Alexandre Landry, pilote de drone professionnel tout comme Philippe Lesage également partie prenante dans ce projet. C’est en effet dans ces champs que les chevreuils qui trouvent les conditions idéales pour vivre au pied de ces cultures et se reproduire. Pendant les premières semaines de leur vie, les faons y sont aussi à l’abri des prédateurs.

Financement participatif

« En tant que professionnels, étant sensibilisés à cette cause, nous souhaitons mettre à disposition notre savoir-faire dans le domaine pour la détection des animaux ». Avant cela, l’agriculteur propriétaire de la parcelle doit faire la démarche de contacter l’association. « Pour lui c’est totalement gratuit ». Les dernières interventions ont été menées en partenariat avec les fédérations de chasse du Doubs et de la Nièvre, qui ont participé très activement autant sur la plan financier qu’humain. Une concertation a également lieu avec ces structures afin que des bénévoles puissent intervenir sur le terrain). « Dès lors, nous nous rendons sur place tôt le matin et via la caméra thermique du drone, la présence de faons peut être détectée et permettre l’intervention au sol des bénévoles ».

Si le faon est assez grand, les hommes présents le feront fuir dans une direction donnée pour quitter la parcelle. Sinon, le petit animal est capturé à la main « mais avec des gants pour éviter de lui donner notre odeur » et il est ensuite relâché au bord de la parcelle. Les interventions déjà réalisées ont démontré l’efficacité de la méthode et ont permis de sauver plusieurs dizaines de faons depuis la création de l’association. Les demandes des agriculteurs sont de plus en plus nombreuses en France, mais pour indemniser les pilotes qui interviendront pour sauver toujours plus de faons, il reste à trouver les fonds. Un financement participatif est lancé sur le site de l’association, ou via la plateforme HelloAsso. Il y a urgence avant le début de la saison des moissons et fenaisons.