Haut-Doubs. Villers-le-lac : protéger les amphibiens de la route

Ames sensibles s’abstenir : jusqu’à 50 millions d’amphibiens peuvent être tués chaque année sur nos routes. Un chiffre effrayant surtout quand on sait que les responsables sont les humains et que ceux-ci peuvent limiter considérablement ce véritable génocide animalier.

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Cyrille Parratte lance un appel aux bénévoles pour cette nouvelle opération sauvetage.

Dès les premiers redoux de la fin d’hiver, crapauds, grenouilles, tritons et salamandres se réveillent pour entamer leur migration vers les zones humides dans lesquelles ils vont se reproduire. Des routes séparent souvent leurs zones d’hivernage (boisements, haies, fourrés) de leurs zones de reproduction (mares, marais, étangs, ruisseaux, rivières, bras morts, etc.), entraînant une mortalité par écrasement qui peut conduire à l’extinction des populations.

Pour cela, il suffit d’installer un dispositif temporaire de sauvetage routier des amphibiens là où la mortalité est la plus importante. En l’occurrence le long du Lac de Chaillexon à hauteur de la Rue du Lac, de la Route des Combes et du chemin du port, un tronçon particulièrement fréquenté par des grenouilles rousses et crapauds communs, qui traversent la route depuis le réseau de haies et de bosquets Une action de sauvegarde menée cette année encore par la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Bourgogne-Franche-Comté en partenariat avec la Maison Familiale et Rurale des Deux Vals souhaitent installer pour la seconde année consécutive au printemps 2023.

De mars à mai, c’est donc un dispositif de type barrière-piège qui y sera installé comme au printemps dernier. Il s’agit de seaux enterrés tous les 20-30 mètres installés derrière un filet en plastique tendu sur des piquets en métal le long de la chaussée. Un piège pour la bonne cause puisqu’il permet d’arrêter les amphibiens, de les ramasser et de les déposer de l’autre côté de la chaussée, sains et saufs, une mission assurée tôt le matin chaque jour de l’opération par des bénévoles.