Jean-Claude Plessis, président du FC Sochaux Montbéliard

Pour tous les amoureux du foot, il est et restera celui qui a sauvé le FC Sochaux-Montbéliard d’une mort certaine. Revenu à la tête du club depuis août dernier, il fait le point sur la situation actuelle et sur l’avenir.

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(Photo FCSM)

Une première question autant générale que personnelle : comment allez-vous ?

Bien. Très bien même. On est tous contents d’en être là aujourd’hui après avoir beaucoup travaillé depuis août dernier. On peut presque dire que les résultats sont miraculeux quand on sait d’où l’on vient mais on s’est aussi que notre travail est loin d’être terminé. On savait dès le départ que l’impératif était de ne surtout pas descendre de N1 en N2 sinon ce serait la fin du club. Aujourd’hui, on regarde vers me haut du classement, on a des joueurs heureux, un staff heureux et un public heureux… donc pour le reste, la forme à titre personnel, après un petit souci de santé ça va bien et la situation aide à ce que ça aille mieux !

 

Sportivement, les signaux sont donc au vert ?

Quand on sait comment s’est construit l’équipe, en repartant de zéro à quelques jours de la reprise du championnat, on ne peut être que satisfaits avec de tels résultats aujourd’hui. Être si proche des deux premières places nous donne forcément de nouvelles ambitions et nous l’avons prouvé en recrutant à l’intersaison avec parmi les renforts un joueur confirmé comme Liénard qui a un long passé en Ligue 1. Clairement aujourd’hui, on affiche notre ambition de jouer la montée en Ligue 2. Avec cette équipe qui a faim, un groupe déjà solide et ainsi complété, on a toutes nos chances.

 

La Coupe de France est une belle cerise sur le gâteau ?

La coupe est une belle aventure humaine et sportive. Elle fédère à la fois les joueurs et le public mais contrairement à une idée reçue, même avec un stade plein, ce n’est pas une manne financière si importante. A chaque match en effet, il y a d’importantes contraintes qui génèrent des dépenses donc c’est juste un petit plus. De toute façon, dans tous les cas, sportivement et économiquement, la meilleure opération serait une montée.

 

Parlons finances justement : faudra-t-il de nouveaux investisseurs ?

Pas forcément. On a déjà des entreprises solides et fidèles autour de nous. Donc on verra pour la suite mais de nouveaux investisseurs ne viendront pas forcément. Les semaines et mois à venir décanteront la situation en fonction des résultats sportifs. L’essentiel est de ne pas descendre. C’est ce qu’il faut éviter à tout prix car une relégation en N2 entrainerait la fin du centre de formation du statut professionnel et d club tout entier. Par contre, pour monter, nous avons le temps et même si évidemment les résultats actuels nous poussent à espérer un retour rapide en Ligue 2. Quant à la Ligue 1 à horizon 2028, année du centenaire du FCSM, c’est un slogan mais pourquoi pas…

 

Avec toujours aux commandes Pierre Wantiez et vous ?

Nous l’avons dit dès le début de cette aventure, nous n’avons pas vocation à rester sur le long terme. Par contre, nous voulons que tout soit mis en place pour pérenniser le club avant de passer le flambeau à d’autres. Pour l’instant ce n’est pas dans les tuyaux. On va déjà finir la saison et on a le temps de voir ensuite.

 

Que garderez-vous de cette aventure à l’heure de la vraie retraite ?

Je pense qu’on a fait quelque chose d’exceptionnel, tous ensemble, collectivement car pour y arriver tout le monde s’y est mis et c’est ça qui fait que l’histoire est belle. Nous bien sûr mais aussi les entreprises locales, les supporters… on y est tous allé en août dernier sans la certitude d’y arriver et pourtant on l’a fait !

 

En quelques mots, votre avis sur la mobilisation des sociochaux ?

Ils ont été indispensables pour écrire cette belle histoire et c’est important de les retrouver aujourd’hui au sein du conseil d’administration pour qu’ils aient un œil de l’intérieur et qu’ils aient leur mot à dire. Cette mobilisation restera dans la mémoire collective.

 

Et les hommes qui vous entourent ?

Pierre Wantiez, s’il n’avait pas été là nous n’aurions pas réussi. Il est mon complément direct et je pense pouvoir dire que je suis aussi le sien ! Quant à Oswald Tanchot, l’entraineur et Julien Cordonnier, le directeur sportif, ils sont les hommes qu’il fallait, au bon endroit et au bon moment, pour réussir un tel défi. Des hommes de qualité avec de belles valeurs.