La mobilité, un point noir entre France et Suisse

Une étude commandée par le Forum Transfrontalier présente un avenir sombre en matière de transports en commun transfrontaliers dans l’Arc jurassien.

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Le nombre de frontaliers va sans doute continuer de croître... les problèmes de circulation aussi.

Le travail frontalier a ses détracteurs côté suisse, d’autant plus quand il est source de nuisances quotidiennes occasionnées par le trafic routier frontalier, un fait qui ne fait que crisper les rapports entre les deux pays et qui ne devrait pas s’arranger…  Vu l’évolution démographique chez nos voisins, ce recours au travail frontalier va encore croître de façon inéluctable.

Les bouchons matin et soir ont donc encore de beaux jours devant eux, ce que confirme cette nouvelle analyse concernant les travailleurs frontaliers dont les déplacements sont effectués à plus de 90% en voiture.

« Même sur les tronçons très fréquentés, quotidiennement surchargés à la limite du supportable, il n’est pas (ou peu) proposé d’alternative crédible à la voiture individuelle, et ce ne sont que 838 personnes sur 37 880 qui finalement utilisent les transports en commun pour leur déplacement entre France et Suisse dans l’Arc jurassien ».  Un chiffre d’autant plus étonnant que dans toutes les autres régions frontalières de la Suisse, y compris alpines, ces alternatives existent pourtant. « L’Arc jurassien fait figure de parent pauvre ».

Alors, où est le problème ? Il ne serait ni géographique, ni technique : « il n’y a pas au sein de l’Arc jurassien de volonté politique clairement exprimée et parfaitement assumée de développer des offres transfrontalières de transport en commun ».

Les auteurs du rapport invitent donc les décideurs de part et d’autre de la frontière à briser des tabous et privilégier une approche réellement transfrontalière.

« A cet égard, il serait pertinent de dépasser, au niveau financement et gouvernance, le principe de territorialité stricte selon lequel chaque partie gère les portions de ligne de son territoire et en assume les coûts ».