La Suisse veut inscrire son yodel au patrimoine culturel

Fière de cette tradition, la Suisse espère une reconnaissance mondiale et a donc déposé la candidature du yodel à l'inscription sur la liste du patrimoine culturel de l'Unesco.

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Le yodel est né dans les montagnes pour faciliter la communication des paysans.

Dans les Alpes suisses, le yodel permettait autrefois de donner le signal aux vaches pour les faire sortir des pâturages ou d’appeler le paysan voisin. Une méthode de communication rudimentaire mais qui, à l’époque, était très utile lors de la transhumance alpine des troupeaux. Peu à peu délaissée au profit des méthodes modernes, le yodel est aujourd’hui plutôt devenu une musique folklorique.

Pourtant, certains craignent de voir disparaitre cette technique vocale incomparable. Notamment la très active Association Fédérale des Yodleurs (AFY), pour qui le chant suisse devrait être considéré comme toute autre musique et donc être diffusée comme toutes les autres. Ces défenseurs de la tradition déplorent de ne pas entendre sur les ondes les vedettes du Yodel comme on peut entendre les stars de la pop internationale. Leurs revendications seront peut-être entendues si l’UNECSO valide leur demande de reconnaissance. De même, le système scolaire suisse devra peut-être lui aussi se mettre au diapason et répondre à une autre de leurs attentes, à savoir que tous les élèves apprennent le yodel au cours de leurs six premières années de scolarité et que cette musique populaire nationale soit intégrée dans la formation des enseignants.

D’ores et déjà, les membres de l’association se réjouissent d’une première étape dans leur long combat. En début d’année, un étudiant a obtenu son premier master avec le yodel comme matière principale. La jeune génération redonnera peut-être vie à cette tradition que les ainés ont peur de voir disparaitre.