Philippe Tristram et Pierre Labbé du BesAC Basket

Créé il y a plus d’un siècle, le club de basket bisontin est entré depuis 20 ans maintenant dans une nouvelle phase et plus encore depuis 10 ans en devenant le BesAC Basket. A sa tête, Philippe Tristram, président et Pierre Labbé, président délégué évoquent leurs ambitions.

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Les deux matchs au Palais des Sports de Besançon vont avoir une importance capitale pour la suite de la saison. Les joueurs espèrent donc un soutien massif du public.

Messieurs, où en est le club aujourd’hui ?

Le petit club d’autrefois est passé de 70 à 350 licenciés aujourd’hui avec une progression constante qui s’est beaucoup appuyée sur la formation. Au total nous avons 17 équipes dont notamment l’équipe sénior masculine qui évolue depuis longtemps au niveau national : N3, N2 puis désormais pour la quatrième saison de suite la N1…et avec l’ambition de grimper à l’échelon supérieur c’est-à-dire la Pro B.

Pour le bon fonctionnement du club, nous pouvons aussi compter sur une cinquantaine de bénévoles qui assure une vie interne et le soutien de notre réseau de partenaires. Ces entreprises sont aujourd’hui au nombre de 130 et nous avons l’ambition de franchir la barre des 200 afin de nous permettre de mieux assoir et structurer le club. C’est l’une des clés de notre progression future.

Avoir des résultats suffira-t-il ?

L’objectif Pro B, il passe par une équipe donc un recrutement pour y parvenir. Mais le niveau sportif ne suffit pas. Pour aller plus haut, il faut aussi répondre aux exigences fédérales c’est-à-dire atteindre un budget de 1 000 000 € lors de la saison qui précède l’éventuelle accession. Aujourd’hui, nous disposons de 700 000 €.

Donc même si sur le parquet nous étions en position de gagner notre accession, nous ne répondrions pas au cahier des charges donc nous resterions en N1. Cette évolution administrative et financière passe aussi par la mise en place d’un manager général, le développement de notre communication et nécessite de disposer d’une salle d’au moins 2000 places. Aujourd’hui aux Montboucons où nous évoluons, la capacité n’est que de 1200 personnes.

Comment envisagez-vous l’avenir à ce sujet ?

Ce problème d’infrastructures, nous le faisons remonter à la mairie depuis plusieurs saisons afin de mettre au plus vite en conformité nos moyens et nos ambitions sportives. Aujourd’hui, la salle qui nous accueille n’est clairement plus du tout adaptée pour le sport de haut niveau où nous évoluons. Que ce soit pour l’accueil du public ou même des adversaires, ce n’est pas à la hauteur. Nous espérons autre chose désormais. Depuis des années, nous tirons la sonnette d’alarme sur cette question cruciale. Nous sommes dans l’attente tout en étant parfaitement conscients du déficit d’installations sportives à Besançon aujourd’hui.

Vous allez pourtant quitter provisoirement les Montboucons ?

Forcément quand l’opportunité s’est présentée de jouer au Palais des Sports on s’est positionnés pour y organiser deux matchs de championnat. Le but est de montrer que le basket à Besançon peut vivre de façon plus intense en attirant un public encore plus large.

Ce Palais des Sports qui peut avoir plusieurs configurations selon le sport accueilli est capable d’accueillir 4200 spectateurs pour un match de basket contre 3380 pour le handball. Et pour ces deux matchs de fin janvier et début février, on mobilise pour accueillir un maximum de supporters. C’est important pour le club en général mais aussi pour les joueurs que ça va forcément galvaniser !

Nous sommes aujourd’hui dans la deuxième moitié de tableau dans notre championnat de N1. L’objectif est clairement de s’assurer au plus vite de notre maintien pour ne pas craindre le spectre de la relégation. Ces deux matchs seront donc particulièrement importants.