Doubs. Avec la venue de Bruno Bonnell, Temis veut séduire l’État

C’était le grand raout des personnalités dans les locaux de FEMTO-ST le 4 octobre. On y recevait en grandes pompes le "secrétaire général pour l’investissement, chargé de France 2030". Les euros ne dépassaient pas des poches de Bruno Bonnell…mais tout comme !

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Bruno Bonnell le Secrétaire général à l'investissement a été accueilli par Macha Woronoff la Présidente de l'Université de Franche-Comté ©YQ
Un éco-système unique en France

Quand Temis (acronyme de Technopole Microtechniques et scientifique) a été créée en 2000 par l’agglomération de Besançon et l’Université de Franche-Comté, ce n’était encore qu’un projet pour mettre en valeur le savoir-faire de Besançon dans le domaine des microtechniques.

Le parc de plus de 130 hectares accueille aujourd’hui des laboratoires de recherche publique, des laboratoires privés et des entreprises de haute technologie qui y trouvent un écosystème innovant.

« Dans le cadre de « France 2030″, Temis est donc une pépite qui doit convaincre l’Etat d’investir encore plus et mieux dans les technologies du futur dont Besançon est un centre européen. »

La carte maîtresse est de concilier dans un même lieu recherche fondamentale, recherche appliquée et industrialisation.

Dans le cadre de « France 2030 », Temis est donc une pépite qui doit convaincre l’Etat d’investir encore plus et mieux dans les technologies du futur dont Besançon est un centre européen.

C’est ce qu’ont dit et répété Laurent Larger, le patron de Femto-St ou Pascal Vairac le directeur de Supmicrotech (Ex-Ensmm).

Un représentant de l’Etat à l’écoute
Fabien Sudry, Préfet de région Bourgogne Franche-Comté, Bruno Bonnell, Marie-Guite Dufay Présidente de région BFC et Jean-François Colombet, Préfet de Franche-Comté se sont entretenus avec les entrepreneurs et les chercheurs réunis à FEMTO-ST sur le site de Temis ©YQ

Bruno Bonnell, avant d’être député du Rhône en 2017 et depuis quelques mois « chargé de l’investissement France 2030 », a été le fondateur d’Infogrames et le Pdg d’Atari, avant de s’orienter vers l’industrie des robots. « Je suis ingénieur de formation, je comprends donc votre langage » a lancé le représentant du Président Macron. Bruno Bonnell a souligné à Temis « l’avance technologique et une chaîne d’innovation qui permet le développement économique ». Besançon peut donc espérer un bon rapport auprès de l’Elysée.

« Nous sommes tous réunis ici ce matin pour capter le maximum de France 2030 »

Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté

Comme l’a souligné Marie-Guite Dufay, la présidente de Région « Nous sommes tous réunis ici ce matin pour capter le maximum de France 2030 » ! Soucieux de la révolution industrielle à inventer au XXIe siècle, Bruno Bonnell a toutefois mis en garde contre la décroissance « La science contribue à développer le mieux vivre-ensemble. La science n’est pas opposée à l’avenir de la planète, bien au contraire ».

Le manque de fonds propres

Dans la présentation des innovations industrielles, l’hydrogène tenait une place centrale. On retiendra l’intervention de Sébastien Faivre, le jeune dirigeant de H² Sys. L’entreprise implantée à Belfort est spécialisée dans les solutions énergétiques autonomes à hydrogène. Ce diplômé en 2008 de l’UTBM a interpellé le Secrétaire Général de l’Investissement sur « le manque de fonds propres des entreprises innovantes. Les investissements sont importants et se font sur le temps long ». L’entrepreneur voudrait trouver des solutions dans le financement participatif ; ce sont 166 milliards d’euros d’épargne des français qui devraient être fléchés vers l’industrie, l’innovation et l’économie réelle.

Bruno Bonnell avait l’habit du Père Noël à Besançon le 4 octobre. Pas sûr que les cadeaux soient tous dans sa hotte le 25 décembre.

Yves Quemeneur