Après deux premiers matchs amicaux et une préparation estivale en place depuis quelques semaines, quel est votre ressenti par rapport à ce nouveau groupe ?
Ce n’est pas comparable à l’an dernier où nous avions beaucoup de jeunes fougueux. Il y a plus de maturité, l’an dernier je devais souvent donner de la voix pour avoir de l’intensité alors qu’aujourd’hui elle vient naturellement. Tous les joueurs ou presque ont un CV costaud, leur QI basket est à un niveau supérieur, ils assimilent très vite. Le groupe est plus autonome, c’est ce que l’on voulait aussi. L’an dernier ont a réussi notre pari car nos jeunes joueurs prometteurs ont fait une très belle saison. Résultat, on s’est un peu fait dépouiller donc on ne veut pas revivre ça.
Moins de jeunesse prometteuse, plus d’expérience et donc plus de maîtrise ?
Nos recrues ont pas mal baroudé, elles ont une expérience du top 5 de notre division. On a réalisé de belles pioches avec par exemple Quentin Diehl et Rémi Dibo. Tous nos postes sont doublés ce n’était pas le cas l’an dernier. Notre recrue internationale, l’intérieur Valdelicio Joaquim va arriver aussi, on a hâte.
Valdelicio Joaquim, joueur originaire d’Angola, tarde d’ailleurs à venir, pour quelle raison ?
Administrative, nous avons fait le nécessaire de notre côté mais avec la situation actuelle en Angola, ça tarde un peu. (NDLR : période de fortes tensions et grosse contestation sociale.) Il devrait arriver dimanche normalement (27 août). Ensuite il y aura les tests médicaux et si tout va bien il foulera les parquets dès mardi (29 août). On a vécu une situation similaire l’an dernier avec deux joueurs manquant en août, ce n’est pas un problème. Valdelicio a de l’expérience, il saura vite s’intégrer.
Quelle analyse faites-vous de ces deux premiers matchs amicaux ?
Nous avons fait le travail contre des adversaires à notre portée (victoire contre Lons-le-Saunier 98-52 et contre Kaysersberg 84-72, deux équipes de N2). J’ai aimé l’attitude, l’envie de jouer ensemble. Il y avait une solidarité plaisante et une efficacité présente. Il faut encore réajuster des choses pour combler nos lacunes.
Quelles lacunes ?
Il nous manque notre intérieur dominant (Joaquim), donc il faut combler cela et ça montre aux joueurs aussi ce qu’il peut se passer dans une saison. Entre les blessures, les indisponibilités, il faudra faire avec les forces vives présentes et répondre de la même manière. Donc tous les joueurs doivent être concernés de la même manière.
Votre troisième rencontre de préparation s’est déroulée contre Chalon-sur-Saône (Pro A), un adversaire similaire à Saint-Quentin, votre premier match officiel de la saison en Coupe de France. Vous avez pu voir ce qui vous différencie du plus haut niveau français…
Il y avait une sorte de « dépucelage », la différence surtout physique entre des joueurs qui vont affronter les meilleures équipes de l’hexagone et nous. On sait maintenant ce qui nous attendra avec Saint-Quentin. Peu importe le résultat, jouer Chalon est une vraie chance.
Sur le plan personnel quelle est votre ambition avec un tel groupe, alors qu’après seulement une saison à la tête de l’équipe fanion, vous battez le record de victoires du club ?
On a fait une saison extraordinaire avec une équipe jeune en bousculant les gros. Aujourd’hui c’est le début d’un nouveau cycle. Je pense que le gros est supérieur à l’an dernier mais ça ne veut pas dire que l’on fera mieux immédiatement. On a l’objectif du play-off, bien sûr, mais on construit une équipe sur deux à trois ans contrairement à la saison passée où c’était un « one shot ». Faire mieux, peut-être pas directement, mais les bases seront beaucoup plus solides.
La communion avec le public est très importante pour vous. Avec cette annonce de dix matchs au Palais des Sports, votre saison pourrait prendre un autre tournant ?
Ça fait 10 ans que le club veut retrouver cette enceinte aussi régulièrement. L’an dernier on fait un pic à 4200 supporters et un match fantastique contre Cergy (96 – 65). Cette année la ville nous offre un challenge supplémentaire avec 10 matchs à nous de montrer qu’ils ont eu raison, c’est fantastique.