Le ski nordique et la luge seront désormais priorisés sur le site du Gounefay. Photo DR/Ville de Pontarlier

Si les chiffres des dernières années parlent d’eux-mêmes, il ne s’agissait pourtant pas d’une décision simple pour les élus du Grand Pontarlier. Plusieurs d’entre-eux ont profité du Larmont et de son téléski historique de la Glacière pour effectuer leurs premières glisses. Pour garder une activité, les sommes à débourser sont devenues trop importantes au fil du temps avec des retombées et une pratique toujours plus faibles. « Les coûts relatifs à l’ouverture et l’exploitation du téléski de la Glacière pèsent chaque année de plus en plus sur le budget de la collectivité, en raison des investissements qu’il nécessite régulièrement pour garantir la sécurité des usagers d’une part, et son fonctionnement tout au long de la saison hivernale d’autre part. Entre 2017 et 2022, chaque jour d’ouverture, le déficit creusé par l’exploitation s’élevait en moyenne à plus de 900€, et pouvait même dépasser les 1 900€ pendant une mauvaise saison comme en 2021-2022. Ces pertes ont été amplifiées par le changement climatique. Au total, entre la diminution du chiffre d’affaires et l’augmentation des charges, les pertes se chiffraient entre 24 000€ et 43 000€ par an ces 5 dernières années », explique la CCGP.

16 jours d’ouverture l’an dernier

Un constat similaire à celui de la station de Métabief qui a elle aussi entamé une transition du site, à une différence près : au Larmont, le téléski est définitivement fermé dès cette saison. En dix ans, le nombre de jours d’ouverture de la station a été divisé par 3, passant de 67 jours durant la saison 2009-2010, à 23 jours en 2021-2022 pour finir à 16 jours la saison dernière. À cela, s’ajoute les difficultés à recruter du personnel saisonnier. « On observe en effet une raréfaction globale de la main-d’œuvre nécessaire au bon fonctionnement de l’activité du ski alpin. », poursuit la collectivité. Les débutants pourront toujours profiter encore quelques temps du tapis de remontée mécanique destiné à la découverte de la pratique de l’alpin.

Une nouvelle piste de luge et des activités nordiques

À l’instar de Métabief, le site se tourne vers le ski nordique en hiver, nécessitant moins de neige et des conditions de pratique simplifiées. « Les efforts et les moyens vont donc être concentrés vers ces activités hivernales traditionnelles largement pratiquées et pour lesquelles il y a un véritable attachement local. Partant de ce constat, la CCGP souhaite poursuivre leur développement dès la saison 2023-2024 avec la création d’une nouvelle piste de luge et bouée, d’une piste de ski nordique spécialement conçue pour les débutants, et l’amélioration de certaines pistes de ski et de raquettes. »

Le Gounefay au format 4 saisons

Le site du Gounefay passe lui aussi à une offre « 4 saisons » pour offrir des animations au public tout au long de l’année. « C’est une décision très sensible, nous sommes frappés par la réalité climatique. Il n’a jamais été question de mettre des canons à neige au Gounefay. Cette transition veut aussi dire qu’il y aura toujours des offres sur la neige avec de nouvelles propositions encore dès la saison prochaine. », glisse Patrick Genre. Reste à savoir ce qu’il adviendra le matériel de ce téléski, une décision qui devrait être déterminée dans un futur conseil. En attendant cette décision a été votée à la majorité.

M.S