Le nouveau marché de Montrapon a été lancé le 2 juin.

A quelques kilomètres de Besançon, la commune de Pugey souffle les bougies de son marché local. En octobre, ce rendez-vous hebdomadaire fêtera ses 15 ans. « Pour répondre à la demande de villageois et de producteurs, nous avons créé une association en 2007 », explique Martine Braillard, présidente de Pugey fait son marché. « Au début c’était une fois par mois, mais il a bien grandi notre marché : maintenant c’est tous les samedis matin et depuis 2015, le rendez-vous est sous la halle construite exprès pour un meilleur accueil ».

La clientèle retrouve une trentaine de producteurs et artisans chaque semaine. Certains viennent tous les 15 jours ou une fois par mois. « Ce marché est de plus en plus connu et draine des clients dans un rayon d’une quarantaine de kilomètres. » assure la présidente « Nous invitons parfois des écrivains. En juin, le Franc-Comtois Pierre Louis Anguenot sera là ». Parmi tous les produits proposés, du local, voire très local, comme le miel de Pugey, les pleurotes de Nans-Sous-Sainte Anne, la spiruline du Jura, les vins de la région, l’épicerie en vrac ou encore le safran !

Même la crise sanitaire a permis de créer une nouveauté qui marche : les plats cuisinés en bocaux appréciés des clients, une idée du traiteur surplace.

Le marché de Pugey fête ses 15 ans cette année

Aux Auxons c’est la tradition du dimanche, « comme dans le temps »

Danielle Renaudin, adjointe au maire, aime les marchés comme dans le temps. Alors, le 15 avril 2009, le premier marché des Auxons a vu le jour avec une dizaine de producteurs locaux installés sur la place de l’école. « Le conseil municipal avait choisi de proposer aux exposants des emplacements gratuits », explique l’élue. « Le marché a ensuite été géré par le comité des fêtes et aujourd’hui, l’association Anim’Auxons a pris le relais. Mais les emplacements sont toujours gratuits. Et Rachel, qui tient la buvette, offre le café chaque semaine aux exposants ! » Horticulteur, fromager, maraîcher, traiteurs, producteurs de vin et bien d’autres sont fidèles au rendez-vous pour proposer des produits du cru.

Installé juste à côté de la boulangerie, le marché, c’est aussi un lieu de rencontre toujours très apprécié et les nombreux clients ont pris leurs habitudes.  « En été, il y a aussi de l’artisanat : bijoux, bois travaillé. » Comme à Pugey, la commune atttire des écrivains, comme Claude Guillemin originaire du village.

Marché des Auxons

A Besançon, un nouveau rendez-vous, place Pierre de Coubertin, chaque jeudi

Dans la ville, il y a le marché place de la Révolution et les Halles, mais surtout les marchés de quartier. Un petit dernier a vu le jour le 2 juin pour le plus grand bonheur des habitants de Montrapon. « Ça va m’éviter de prendre le bus pour aller au marché de Palente. Ce sera bien plus pratique pour moi » explique Eliane, très heureuse de découvrir ce nouveau lieu convivial à deux pas de chez elle.

Quand un marché existe, du lien social se crée. Ce rendez-vous hebdomadaire permet de se retrouver, papoter tout en faisant ses courses. Une parenthèse sociale, qui va éclairer la journée d’une personne isolée. L’avantage des marchés n’est pas qu’une question financière et écologique.

Le nouveau marché de Montrapon a été lancé le 2 juin.

Pour ce premier jeudi, on a fait son marché en musique et en chanson grâce aux artistes présents pour l’inauguration. Le public esquisse même quelques pas de danse ! La pluie s’est invitée pendant le discours inaugural de Julie Chettouh, conseillère municipale en charge des marchés, mais n’a découragé personne. Certains auraient préféré l’installation des stands sur la partie basse de la place, mais tous s’accordent à dire qu’un marché dans le quartier est bénéfique.

Du côté de Morteau et Maîche, les marchés se mélangent aux foires

Au Russey, un marché se tient le samedi matin de façon occasionnelle place Dominique Parrenin. Pour la première fois cette année, un marché nocturne de producteurs locaux sera en place le samedi 25 juin de 17h à 22h. Afin de développer l’activité pour qu’elle devienne une institution, comme c’est déjà le cas à Morteau. Les mardi et samedi matin, deux rendez-vous dans la semaine devant la mairie avec sur les étals, fleurs et produits régionaux. Quant à l’alimentaire et à l’habillement par exemple, un autre rendez-vous, chaque premier mardi du mois est organisé Place du Champ de Foire, pour la tradition.

A Maîche, un marché artisanal, alimentaire et de fleurs se tient chaque samedi matin sur l’esplanade devant l’hôtel de Ville. Une animation appréciée par la population tout comme la foire mensuelle qui se tient place de la Rasse chaque 3ème jeudi du mois, jour où traditionnellement gras-doubles et la tête de veau sont au menu dans les restaurants, cafés et boucheries.

Du côté de Valdahon, là aussi existent à la fois la foire qui se tient sur la place de Gaulle chaque deuxième jeudi du mois et le marché de bouche qui lui est au rendez-vous tous les lundis de 8h à 12h.

Depuis quelques années sur le territoire du Pays Horloger, de nouveaux marchés sont apparus, saisonniers ceux-là, à l’initiative de l’Office de Tourisme. Ils ont très vite séduit les habitants comme les touristes en mettant en avant les artisans d’arts locaux et les produits régionaux.

Cette année ils se dérouleront le 25 juin au Russey, le 2 juillet à Villers-le-Lac, le 16 juillet à Fournet-Blancheroche, le 30 juillet à Montécheroux, le 6 août à Bonnétage et le 20 août à Morteau.

Enfin, autre organisation sur la commune des Premiers Sapins où l’Espace de Vie sociale propose elle aussi un marché rassemblant des producteurs, artisans et artistes locaux, chaque mois, de mai à octobre, en s’installant tout à tour dans l’un des villages des Premiers Sapins.

Aux Hôpitaux-Neufs, la Halle séduit les commerçants et habitants

Dans le Haut-Doubs, les marchés sont fréquents et fréquentés et certains élus souhaitent pérenniser la pratique. La crise sanitaire a permis à la commune des Hôpitaux-Neufs de construire sa halle au centre du village. Un coût total de 973 000 euros, a-t-il continué, dont 42 % de subvention pour booster l’attractivité du rendez-vous. « Nous sommes passés d’un marché d’été à un marché à l’année. Ça a très bien fonctionné les commerçants sont demandeurs, ils se retrouvent chaque mercredi. Notre objectif est de proposer des produits issus du secteur majoritairement et d’éviter aux habitants de se déplacer jusqu’à Pontarlier. Il y a un enjeu de développement durable derrière. Avec le prix de l’essence actuel, notre rendez-vous devrait grossir de plus en plus. Avec Jougne et Métabief, nous sommes le plus grand bourg-centre du secteur derrière Pontarlier. », explique Xavier Boireau, maire de la commune. Dès le printemps et jusqu’à la fin de l’été, les commerçants annuels installés sous la halle sont rejoints par d’autres placés à l’extérieur. Les produits alimentaires et périssables sont privilégiés sous la halle.

C.O, D.A et M.S