Ils ont voulu « afficher une position », en soutien aux agriculteurs mais aussi pour montrer leur inquiétude à l’approche de l’hiver pour le tourisme. Les 32 élus de la Communauté de Communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs ont signé le 20 septembre dernier une motion à l’unanimité.

Un texte symbolique dans lequel la Communauté de Communes demande notamment à l’État d’intervenir auprès du comité permanent de la convention de Berne afin de revoir la classification de la protection du loup passant de « strictement protégé » à « protégé ».

Protéger le secteur touristique

Quatre autres demandes s’ajoutent à celle-ci : le rehaussement de l’indemnisation des agriculteurs touchés par une attaque, le maintien d’un équilibre entre faune, agriculture, tourisme et forêt, la possibilité de réaliser des tirs létaux supplémentaires et la suppression des quotas de prélèvements.

S’ils ne veulent pas créer une psychose, les élus évoquent toutes les possibilités. « Il y a des questions, des inquiétudes concernant les activités d’hiver qui sont réelles. On ne peut pas rien dire ni rien faire parce que si un drame arrive, ce sera nous élus locaux, qui seront en première ligne. », assure Jean-Michel Saillard, président de la Com’Com. Impossible de sécuriser plus de 500 kms de piste par des barrières, les élus appellent au bon sens du public, en espérant que le loup ne quitte pas la forêt. Comme les agriculteurs, les sites touristiques restent tributaires des décisions préfectorales et gouvernementales.

M.S