Déjà avec la précédente crise, celle des gilets jaunes, bon nombre de députés de la majorité présidentielle avait reçu des menaces voire subi « des représailles » par des individus s’estimant porteurs de ce que veut le peuple et niant ainsi les principes de la démocratie représentative française. Une fâcheuse parenthèse ? Non. Le phénomène se répète avec cette autre crise, sanitaire, mais tout aussi politique. Permanences vandalisées, intimidations à domicile ou pire incendie du garage chez un parlementaire… Certains ont fait le choix du pire, de la violence et de la peur. « Du terrorisme » dénoncent même des représentants du peuple, les vrais, ceux issus du suffrage universel.
« Pneus crevés, vitres brisées, tentative d’intrusion à mon domicile… »
Comme d’autres collègues, le député de la 3ème circonscription du Doubs Denis Sommer, de La République En Marche, est victime de menaces de mort. « Cela fait deux ans que ça dure : pneus crevés, vitres brisées, tentative d’intrusion à mon domicile, lettres de menaces… ».
Le prétexte des auteurs de ces actes odieux, la prétendue « dictature sanitaire ». Entre appels à l’action, à l’intimidation voire à la tonte des élus lorsque la libération sera venue, l’heure est grave et rappelle des heures sombres de l’histoire. Evidemment, comme à chacune de ces diatribes aux relents nauséabonds, les auteurs brouillent les esprits en utilisant un vocabulaire et des images les faisant passer eux pour des résistants, des victimes. Un grand classique de la part des extrémistes. « Il faut que cela s’arrête. Le débat public ne peut pas se résumer à ça ! Aussi, j’appelle tous les politiques à cesser les attaques personnelles qui nourrissent la haine sans débat constructif. Soyons dans le débat d’idées et respectueux des personnes ».
Denis Sommer a, comme il l’avait annoncé, voté à l’Assemblée Nationale la mise en place du Pass Vaccinal. « Aucune menace n’est et ne sera de nature à m’empêcher de faire mon travail. La démocratie est plus forte que les semeurs de haine ».
